Pendant dix ans, Béatrice Bonnenfant n'a pas touché un centime du père de sa dernière fille, âgée de 12 ans. Cette mère de trois enfants, bénéficiaire du RSA, avait pourtant droit à une pension alimentaire. Depuis mai 2019, elle perçoit 116 euros par mois. C'est l' Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaire (Aripa), adossée aux CAF, qui les lui verse. Une somme récupérée en partie auprès de son ex-compagnon. Selon les cas, cela se fait à l'amiable ou via des saisies sur salaires. 30% des familles monoparentales victimes d'impayés Problème : ce système est trop lent. À compter de juin 2020, la CAF sera chargée dès le jugement de séparation de récupérer la pension alimentaire si l'un des parents le demande. Mais l'agence risque d'être impuissante face à certains mauvais payeurs qui organisent leur insolvabilité. Certaines associations réclament donc la création d'une agence adossée au Trésor public, comme c'est le cas au Québec. Aujourd'hui, 30% des familles monoparentales sont victimes d'impayés.