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Suppression de la redevance audiovisuelle : "Evidemment qu'on va continuer à financer l'audiovisuel public", assure Gabriel Attal

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, affirme sur France Inter mardi que "ce n'est pas parce qu'on supprime un impôt qu'on s'attaque à l'audiovisuel public".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, le 5 juillet 2021 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Évidemment qu'on va continuer à financer l'audiovisuel public", assure Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement sur France Inter mardi 8 mars, après qu'Emmanuel Macron a déclaré, lors de son premier rassemblement de campagne lundi soir à Poissy (Yvelines), vouloir supprimer la redevance audiovisuelle s'il est réélu.

>> Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron s'engage à supprimer la redevance audiovisuelle s'il est réélu

"On a besoin d'un audiovisuel public fort dans un contexte de désinformation, où les géants du numérique font circuler des informations pas toujours sourcées", a expliqué Gabriel Attal, mais aussi "parce qu'il participe à la création française". "Ce qu'on propose de supprimer, ce n'est pas le financement de l'audiovisuel public, c'est l'outil" qui selon lui "s'érode", puisque la redevance consiste à "faire payer à 28 millions de Français 138 euros, quels que soient leurs revenus", si leur foyer possède une télévision.

"Il y a de moins en moins de Français qui détiennent des téléviseurs et qui consomment des contenus sur smartphone ou ordinateur."

Gabriel Attal

à France Inter

La suppression de la redevance audiovisuelle doit par ailleurs aller de pair avec celle de la taxe d'habitation, soulignait Emmanuel Macron lui-même lundi soir, puisque les deux impôts sont actuellement payés conjointement.

"Ce n'est pas parce qu'on supprime un impôt qu'on s'attaque à l'audiovisuel public", assure le porte-parole du gouvernement, qui évoque une possibilité de "prévoir un système où vous avez de la visibilité sur plusieurs années, avec par exemple un budget voté pour cinq ans, comme cela existe pour certains secteurs de l'Etat". "On va continuer à garantir ses moyens, de l'indépendance, de la visibilité sur le long terme", ajoute-t-il, sans donner davantage de précisions sur les leviers pouvant être utilisés.

Les candidats Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) et Éric Zemmour (Reconquête!) ont aussi annoncé leur intention de supprimer la redevance, certains d'entre eux proposant de privatiser une partie ou la totalité des médias publics.

Depuis 2009, la contribution à l'audiovisuel public est payable par toute personne imposée à la taxe d'habitation et détenant un téléviseur. Son montant permet de financer les chaînes de TV et de radio du secteur public, comme France Télévisions, Radio France, Arte ou France Médias Monde (France 24, RFI...). 

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