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Radio France propose un plan bis de suppressions d'emplois

La direction de Radio France a annoncé mercredi l'abandon du plan de départs volontaires. Selon les syndicats, peu convaincus, elle a proposé à la place la suppression de 270 postes, par le non-remplacement de départs "naturels" (retraites, démissions...).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Mobilisation des salariés de Radio France en avril dernier © REUTERS/Benoit Tessier)

Près de cinq mois après la grève historique à Radio France, la direction de la maison a indiqué mercredi en comité central d'entreprise (CCE) qu'elle renonçait à son plan de 350 départs volontaires, comme le réclamaient les syndicats. Dans un communiqué la direction indique qu'elle a examiné plusieurs pistes d'économies "sans recourir à un plan de départ volontaire dont la mise en œuvre entraînerait, comme cela a été souligné, de nombreux risques et inconvénients ".

A la place, selon les syndicats, la direction entend supprimer 270 postes en CDI et CDD d'ici à 2018, uniquement par le non-remplacement de départs "naturels" (retraites, démissions...). Les suppressions de postes toucheraient 230 CDI et 40 CDD équivalent-temps plein, avec un étalement sur trois ans, selon le SNJ. Selon le syndicat, cela reviendrait au remplacement d'un départ sur deux en 2016 et 2017, et d'un départ sur trois en 2018.

Les syndicats pas satisfaits de l'alternative

Mais l'inquiétude persiste. "Même si nous sommes satisfaits d'échapper au plan de départs volontaires, qui était beaucoup trop brutal et coûtait cher, nous ne sommes pas satisfaits de l'alternative posée sur la table ", a indiqué Philippe Ballet (Unsa). "270, c'est vraiment beaucoup, c'est un nouvel effort demandé aux salariés, qui peut provoquer des tensions supplémentaire dans les charges de travail, et qui sera difficilement tenable socialement parlant ", a-t-il jugé.

"C'est moins brutal que le plan de départs volontaires, mais ça reste 270 postes en moins... on ne peut pas être satisfait" - Thierry Colin, l'un des représentants du SNJ à Radiofrance

La CGT Radio-France s'est dite elle "contre toute suppression d'emploi, que ce soit sous forme de plan de départs volontaires ou sous forme de départs naturels non remplacés ".

Après l'annonce du plan de départs volontaires, les syndicats avait fait plancher un cabinet d'experts sur un scénario alternatif prévoyant uniquement le non-remplacement de départs naturels, mais qui prévoyait moins de postes supprimés que le nouveau plan de la direction.

L'examen du projet de COM (Contrat d'objectifs et de moyens) a été repoussé à un CCE ultérieur. Un nouveau CCE extraordinaire est prévu le 17 septembre.

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