Rachat de BFMTV et RMC : " Je n'ai pas vocation à intervenir dans l'éditorial des médias", assure Rodolphe Saadé

Rodolphe Saadé était invité, mardi, sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le PDG de CMA CGM Rodolphe Saadé photographié devant le Mucem, à Marseille, lors d'un déplacement d'Emmanuel Macron, le 27 juin 2023. (LUDOVIC MARIN / POOL)

"Je n'ai pas vocation à intervenir dans l'éditorial de La Provence ou des médias de manière générale", assure mardi 7 mai sur France Inter Rodolphe Saadé, PDG du groupe CMA CGM. Après avoir racheté le quotidien La Provence, le site d'information économique La Tribune, lancé La Tribune du Dimanche et acheté 10% du capital de M6, l'armateur va bientôt prendre les rênes de la filiale médias du groupe Altice, qui englobe notamment RMC et BFMTV. Ce rachat doit encore obtenir les autorisations de l'Arcom et de l'Autorité de la concurrence.

Rodolphe Saadé explique qu'en acquérant La Provence, Corse Martin ou encore La Tribune du Dimanche, il a "mis en place un pôle presse" et qu'il lui fallait donc "créer des complémentarités avec un pôle audiovisuel". Il voit donc l'acquisition de BFMTV comme une "belle opportunité". Il insiste également rapidement sur la différence entre ses médias et ceux appartenant à son concurrent Vincent Bolloré, se mettant du côté de "la nuance". "Le positionnement de la division médias du groupe CMA CGM est nuancé et donne la possibilité de voir les choses de manière un peu plus réaliste", ajoute-t-il.

Le milliardaire revient par ailleurs sur la polémique autour de la Une du quotidien régional La Provence sur la visite d'Emmanuel Macron à Marseille en mars. Cette Une avait été jugée "ambiguë" par la direction, qui avait donc mis à pied le directeur de la rédaction, ce qui avait entraîné une grève des journalistes. Après la réintégration d'Aurélien Viers, les salariés avaient réclamé des gages de garantie d'indépendance. "La Provence est en discussion avec la direction pour mettre en place une charte pour que tout le monde se sente à l'aise", affirme Rodolphe Saadé. L'armateur promet qu'il n'a aucune "vocation à intervenir" dans ses autres titres, comme BFMTV. "Ce que j'essaie de faire, c'est de développer ces médias, leur donner des moyens financiers pour se développer", soutient-il.

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