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Projet de transformation du groupe Lagardère : le CSA rappelle à l'ordre Europe 1 et sa maison-mère

En avril, Lagardère a annoncé un projet de transformation en société anonyme, un changement de statut majeur pour le groupe jusqu'ici contrôlé par Arnaud Lagardère.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme passe devant l'immeuble abritant le groupe Lagardère à Paris, le 29 novembre 2018. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le CSA a rappelé à Europe 1 et sa maison-mère Lagardère plusieurs de leurs obligations légales, dans un courrier dont l'AFP s'est procuré une copie, samedi 19 juin. Cette démarche intervient dans la perspective de la transformation du groupe, qui suscite de fortes inquiétudes au sein de la station.

En avril, le groupe a annoncé un projet de transformation de Lagardère en société anonyme, un changement de statut majeur pour le groupe jusqu'ici contrôlé par Arnaud Lagardère. Des dispositions inscrites dans la loi sur l'audiovisuel de 1986 et dans plusieurs conventions conclues avec le CSA donnent notamment à l'institution le pouvoir de retirer une autorisation de diffusion d'un service de radio ou de télévision sur les ondes hertziennes, "en cas de modification substantielle des données au vu desquelles l'autorisation avait été délivrée". Elles obligent également les éditeurs d'un tel service à "obtenir un agrément du Conseil supérieur de l'audiovisuel en cas de modification du contrôle direct ou indirect".

Europe 1 en pleine crise

"Il appartient donc au groupe Lagardère de prendre l'initiative de saisir le Conseil au plus tôt, et en tout état de cause préalablement à la réalisation des opérations envisagées", prévient le CSA.

Cette démarche du CSA intervient alors qu'Europe 1 est actuellement en pleine crise, alimentée par les manœuvres autour de Lagardère et les visées sur la station prêtées au principal actionnaire du groupe, Vincent Bolloré. Les salariés de la radio ont décidé vendredi de se mettre en grève pour protester contre la mise à pied d'un journaliste, sur fond de malaise grandissant au sein de la station entre plan de départs et projet de rapprochement avec la chaîne d'informations CNews (groupe Canal+), contrôlée par Vincent Bolloré.

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