Les négociations à l'OMC se soldent par un échec
De "sursis" en "dernière chance", les débats des pays négociateurs de l'OMC s'engageaient dans une passe très incertaine. Ils sont désormais terminés, à Genève, et les palabres se sont soldées finalement par un échec, confirmé par Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale dy commerce. Le sujet de discorde? La libéralisation des échanges dans le monde pour les années à venir.
Ce sont d'ailleurs les mêmes causes qui ont produit cet effet négatif. A savoir des antagonismes non surmontés entre pays dits "émergents" comme la Chine et l'Inde, et les Etats-Unis, dominateurs sur le marché mondial et intraitables sur des sujets comme les droits de douane ou encore les subventions au coton.
L'accord entre les sept principaux négociateurs (Etats-Unis, Union européenne, Brésil, Inde, Japon et Australie) n'a pu se conclure en raison de la "clause de sauvegarde" sur les importations agricoles. Celle-ci permet à un pays d'appliquer des tarifs exceptionnels sur des produits agricoles face à une forte hausse des importations ou une baisse des prix afin de protéger ses propres producteurs. L'Inde en souhaitait une avec un seuil "bas", mais Washington a refusé, par crainte d'un protectionnisme sous-jacent.
Face à de telles mésententes, le le directeur général de l'OMC Pascal Lamy avait informé les délégations qu'un accord n'était pas envisageable, à l'issue des neuf jours de pourparlers.
Lancées en 2001 à Doha, les discussions en cours visaient en substance à ouvrir les marchés intérieurs des 153 pays membres aux produits étrangers. Mais un accord devait s'établir à l'unanimité et dans sa globalité.
Matteu Maestracci avec agences
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