Le président de France Télévisions Patrick de Carolis a nommé lundi les directeurs de la nouvelle organisation
Patrice Duhamel, le numéro deux, est nommé directeur général en charge des antennes, des programmes et de l'information. Au sein de ce "domaine", Arlette Chabot, ex-directrice de l'information de France 2, devient directrice générale adjointe chargée de l'information, et Paul Nahon directeur général adjoint en charge des magazines d'information.
Les rédactions de France 2 et de France 3 restent séparées avec des directeurs respectifs. Daniel Bilalian reste directeur des sports de France Télévisions. Geneviève Giard, ex-directrice de France 3, devient directrice générale déléguée en charge des réseaux régionaux.
La loi réformant l'audiovisuel public a transformé France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO) en une entreprise commune. Le groupe de 11.000 salariés comprend désormais 5 domaines d'activité: les antennes et les programmes, la gestion et les ressources humaines, la communication et le marketing, les technologies et les réseaux.
Effective depuis ce lundi, cette réorganisation est contestée par plusieurs syndicats qui estiment avoir été insuffisamment informés. SNJ, CFDT, Sud, CFE-CGC et des comités d'entreprises de France Télévisions vont déposer au tribunal de grande instance une demande d'annulation de la consultation organisée par le groupe public sur sa réorganisation : l'avis donné le 15 décembre par la CGT, majoritaire, lors du comité central d'entreprise, bien que négatif, a donné le feu vert à la réforme.
Lors d'une assemblée générale lundi rassemblant environ 300 salariés selon le SNJ, le personnel a mandaté les syndicats SNJ, CFDT, Sud, CFE-CGC, Unsa et SITR pour organiser un référendum en interne. Deux questions seront posées : "Estimez-vous avoir été suffisamment informé sur votre place, votre fonction et vos conditions de travail dans la nouvelle organisation?". Et "Souhaitez-vous le maintien des garanties des textes conventionnels"?
Mais le passage à l'entreprise unique exige théoriquement que les partenaires sociaux arrivent à un accord d'ici au 7 juin sur la nouvelle convention collective. Si tel n'était pas le cas, c'est la convention du holding France Télévisions - moins favorable que celle des chaînes- qui s'appliquerait.
Dans un message aux salariés, M. de Carolis a affirmé que la réforme était "le seul moyen d'inscrire définitivement notre stratégie de bouquet" et de "transformer une entreprise audiovisuelle traditionnelle en un véritable média global" à l'horizon 2012.
Il a également assuré qu'il serait "attentif à ce que les conditions de travail" et le "nouveau cadre professionnels ne soient pas perturbés", et rappelé qu'un "dispositif de prévention et d'écoute" a été mis en place".
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