Le Parlement européen renonce à frapper les absents au porte-monnaie
Au programme de son intervention : les priorités et les défis politiques de l'avenir. Ce matin, pour la première fois, José Manuel Barroso, le président de la Commission Européenne, prononce devant les eurodéputés un "discours sur
l'état de l'Union", calqué sur l'exemple américain. Une nouveauté destinée à donner plus de visibilité à l'Union Européenne, mais qui ne semble pas avoir provoqué l'enthousiasme des 736 députés européens : leurs chefs de file étaient tellement convaincus que l'absentéisme serait massif - les discours de Barroso à Strasbourg ont lieu le plus souvent devant un hémicycle clairsemé - qu'ils avaient décidé de prendre des mesures...
Un contrôle des présences devait donc être effectué à trois reprises au Parlement au cours de la matinée. Les eurodéputés manquant à l'appel auraient été alors sanctionnés financièrement : une partie de leur indemnité journalière de 298 euros aurait été retenue.
Mais l'initiative n'a pas vraiment été du goût des principaux intéressés... "Nous sommes des députés librement élus et nous déterminons nous-mêmes nos
priorités en notre âme et conscience" s'est ainsi indigné le conservateur allemand Bernd Posselt. De nombreux eurodéputés ont même menacé de boycotter la séance.
Rétropédalage du président du Parlement européen ce matin : Jerzy
Buzek annonce l'abandon de la mesure, affirmant avoir besoin "d'un peu plus de temps" pour trouver un moyen "d'améliorer la présence lors des
principaux débats"...
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