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Lancement de la commission "pour la nouvelle télévision publique"

Sa mission : définir le nouveau cahier des charges de France Télévisions et les moyens de compenser la suppression de la publicité. La commission présidée par Jean-François Copé est installée aujourd'hui par Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © RF / Catherine Grain)

Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'"aucune chaîne du service public de la télévision" ne serait privatisée, lors d'un discours prononcé à l'Elysée à l'occasion de l'installation de la commission "pour la nouvelle télévision publique". Il a demandé à la commission de réfléchir à deux options, en ce qui concerne la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public : soit la suppression de toute publicité dès le 1er janvier 2009, soit une suppression progressive "en commençant en 2009 par supprimer la publicité après 20h00 sur l'ensemble des chaînes de France Télévisions". "Chaque euro de recette publicitaire en moins pour le service public sera compensé par un euro de ressource publique", a également promis le chef de l'Etat.

Jean-François Copé est officiellement investi président de la nouvelle commission. Le chef de file des députés UMP a déjà publiquement évoqué quelques pistes de travail : la commission devra définir un nouveau contrat de service public pour les chaînes, travailler sur l'organisation de ce service public, l'ouvrir aux nouvelles technologies. Et surtout mener "une réflexion de fond" sur le financement.

Et sur ce point, très sensible, Jean-François Copé laisse toute possibilité ouverte. Sur BFM, dimanche, il a posé la question : "pas du tout de publicité ou un petit peu ? Tout ça doit être réfléchi".

Commission boycottée par le PS

Ce qui prouve, selon Jean-François Téaldi, porte-parole de l'intersyndicale de l'audiovisuel public que "l'annonce de Nicolas Sarkozy était totalement impréparée".
Les syndicatsont d'ailleurs d'ailleurs été reçus à l'Élysée une heure avant l'installation de la commission. Ils ont redit leur hostilité au projet de suppression de la publicité, comme l'ont fait des milliers de salariés de l'audiovisuel public, en grève mercredi dernier.
L'intersyndicale devait également interroger le chef de l'État sur les compensations financières pour les chaînes et les antennes du service public.

Le Parti Socialiste n'a pas assisté pas au coup d'envoi de la commission Copé. Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS, affirme que "l'Élysée improvise en 48 heures la constitution
d'un groupe censé définir l'avenir du service public de l'audiovisuel", alors qu'"il aurait été si simple de demander la formation d'une mission
d'information parlementaire".

Céline Asselot avec agences

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