La Tribune quasi rachetée, Les Echos reparaissent
L'information ne sera officialisée que ce matin, en comité d'entreprise. Mais cette fois, le sort de La Tribune semble bien scellé : sauf coup de théâtre, le journal sera racheté par Alain Weill.
Sa holding personnelle, News Participations, annonçait hier soir être entrée en négociation exclusive avec LVMH. La Tribune est à vendre, on le sait, depuis que son propriétaire, Bernard Arnault, a jeté son dévolu sur Les Echos. Comme la vente des Echos est maintenant officielle, le PDG de LVMH se débarrasse de son autre titre.
Le communiqué de News Participations précise : “Ce projet d'acquisition est fondé sur un plan de relance du titre à partir de ses atouts --qualité de la rédaction, notoriété, potentiel de développement-- et de l'expérience acquise par Alain Weill dans le redressement et la création d'entreprises de médias performants et indépendantes.”
Les Echos reparaissent
“On a toujours bien séparé l'information (factuelle sur la situation aux Echos) et les prises de positions dans les pages Idées. On reste sur ce schéma” explique le président de la Société des journalistes (SDJ) du journal, Vincent de Féligonde.
Après deux jours de non-parution, Les Echos sont donc de retour en kiosques ce matin. Les journalistes ont décidé de continuer à faire leur travail. Sauf que la Une est un peu particulière, la moitié est consacrée à la vente du journal, “de façon informative”: "Bernard Arnault recompose la presse française". Et à l'intérieur, de nombreux articles en parlent également.
La transaction commerciale est peut-être terminée ; LVMH est peut-être le nouveau propriétaire des lieux, pour la modique somme de 240 millions d'euros. N'empêche, un vent de fronde continue de souffler sur la rédaction. LVMH aurait proposé ce qu'il appelle “le meilleur système d'indépendance au monde”.
Faux, s'insurge Vincent de Féligonde : “Le Monde, L'Express ont de meilleurs systèmes. Notre problème c'est que le système (de LVMH) n'est pas verrouillé, il ne repose que sur la présence de trois administrateurs indépendants au conseil de surveillance. Et si deux des trois administrateurs indépendants sont d'accord avec la remise en cause des statuts sur l'indépendance, ils volent en éclat.”
Les salariés des Echos demandent donc qu'il y ait “un vote de la rédaction sur la
remise en cause des statuts”. Que la rédaction dispose d'un droit de veto sur la modification de ces statuts.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.