La justice a rendu son verdict : le blogueur et journaliste Olivier Bonnet a été relaxé ce vendredi
Le magistrat Marc Bourragué, qui avait porté plainte pour "injure publique envers un fonctionnaire public" suite à un billet paru en 2007 sur le blog d'Olivier Bonnet, Plume de presse, a 15 jours pour faire appel.
Olivier Bonnet, qui n'a pas encore reçu les attendus du jugement, s'est dit très heureux du verdict et "plus que jamais optimiste".
Le journaliste (qui avait reçu le soutien de plus d'un millier d'internautes) avait comparu début décembre à la 17e chambre du tribunal correctionel de Paris pour avoir qualifié Marc Bourragué d'"inénarrable substitut du procureur de Toulouse" et avoir écrit : "on peut donc légitimement s'interroger, connaissant le CV de ce magistrat sur son indépendance dans le cadre d'un tel procès (le procès Colonna), tant il est évident qu'il est en coma professionnel avancé".
L'avocat d'Olivier Bonnet, Dominique Tricaud (qui est aussi celui de Siné Hebdo ou d'Hamé, du groupe La Rumeur), avait plaidé la nullité. L'avocat de Marc Bourragué, lui, avait longuement évoqué la gravité de l'adjectif "inénarrable".
Quelle liberté d'information sur Internet ?
La plainte posait une nouvelle fois la question de la liberté d'information et d'expression sur la Toile, un blogueur ayant rarement les moyens de payer avocat et frais de justice pour affronter les procès (en diffamation le plus souvent) intentés par les notables. Christophe Grébert, désormais conseiller municipal Modem de Puteaux, avait été traîné en justice plusieurs fois par la mairie pour avoir rendu compte de la gestion de la ville de Puteaux sur le site monputeaux.com.
La plainte contre Olivier Bonnet s'inscrivait aussi dans un contexte où Internet est régulièrement mis en accusation : en août, le journaliste s'est d'ailleurs étonné que son blog ait fait l'objet d'une plainte, alors qu'il reprenait un rapport dont une synthèse avait été publiée dans un livre dont l'auteur n'a pas été attaqué.
Voir aussi :
. Le blog Plume de Presse
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