Google menace de ne plus référencer les médias français
La lettre a été adressée ces jours-ci à plusieurs cabinets ministériels. Et la menace est claire : Google" ne peut accepter " que l'instauration d'une taxe " mette en cause son existence même. Et serait en conséquence contraint de ne plus référencer les sites français " , écrit l'entreprise.
Mardi, la ministre de l'Economie numérique a confirmé étudier un projet de taxation des moteurs de recherche qui agrègent des contenus de sites d'actualité. Fleur Pellerin, qui juge ce projet " pertinent " , devait d'ailleurs rencontrer ce jeudi son homologue allemande pour se faire présenter la "taxe Google" déjà votée outre-Rhin.
Mercredi, la ministre de la Culture s'est à son tour prononcée en faveur d'une telle taxe, réclamée par le Syndicat de la presse quotidienne nationale. Aurélie Filippetti estime qu'il " serait normal " que les moteurs de recherche contribuent au financement de la presse, parce qu'ils utilisent ses contenus. Cette taxe serait calquée sur celle que versent les radios aux maisons de disques, pour la diffusion des chansons sur leurs antennes.
Le calendrier s'est donc accéléré, à tel point que le cabinet de Fleur Pellerin a fait savoir qu'il allait recevoir les représentants de Google dès demain, vendredi.
Quatre milliards de clics par mois
Google fait la pluie et le beau temps sur internet. En France aussi : 90 % des recherches formulées par les internautes passent par ce moteur de recherche, numéro un dans le monde. Dans son courrier au gouvernement, Google rappelle qu'il redirige vers les sites des médias français quelque 4 milliards de clics chaque mois.
Google est valorisé à Wall Street à hauteur de 185 milliards de dollars. L'entreprise a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 38 milliards.
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