Cet article date de plus de huit ans.

Frères Kouachi : l'ex-salarié de Dammartin porte plainte contre des médias

Deux jours après le massacre de Charlie Hebdo le 7 janvier, les frères Kouachi se réfugient dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële. Lilian Lepère va rester caché jusqu'à l'assaut du GIGN. Il a porté plainte contre plusieurs médias nationaux qui, selon son avocat, ont mis sa vie en danger en révélant sa présence durant les faits.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Lilian Lepère avait répondu aux questions de David Pujadas sur France2 le 12 janvier © Capture d'écran)

France 2, TF1 et RMC. Pour l'avocat de Lilian Lepère, qui a porté plainte début juillet, ces trois médias ont involontairement "mis en danger la vie de son client" le 9 janvier dernier. Au plus fort du siège des frères Kouachi, plusieurs médias évoquent la probable présence du jeune graphiste dans l’imprimerie de Dammartin-en-Goële cernée par le GIGN : sur TF1 un reporter, sur RMC, c'est un député et sur France 2 la propre soeur de Lilian Lepère. Les frères Kouachi, qui ignoraient la présence de Lilian au moment des faits, auraient pu facilement tomber sur cette information croit savoir l’avocat. Ils disposaient d’une radio FM et de smartphones.

Pas de commentaire des médias concernés

Contacté par France Info, la rédaction de France 2 se refuse à tout commentaire. "Nous n’avons pas à ce jour eu connaissance de cette plainte, explique une responsable de la rédaction. Nous n’avons répondu à aucune convocation". Le parquet de Paris a en tout cas bien ouvert une enquête. Elle l'a confiée à la BRDP, la brigade de répression de la délinquance aux personnes qui est déjà saisie d’une autre plainte du même type, celle de six ex-otages de l’hyper-cacher de Vincennes attaqué par le terroriste Amédy Coulibaly.  Fin mars, ces six clients du supermarché avaient porté plainte contre BFM TV notamment, là aussi, pour avoir révélé la présence de personnes cachées sur place. La mise en danger de la vie d'autrui est passible d'un an de prison et  de 15.000 euros d'amende.

A LIRE AUSSI ►►► "J'étais dans un meuble" : le témoignage saisissant d'un otage caché 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.