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Vidéo Ramzy Bédia : "J’en sais plus sur Clovis et son putain de vase que sur mon père et la guerre d’Algérie"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Dans la série de documentaires “Histoires d’une Nation“, Ramzy Bédia revient sur ses origines algériennes et déplore le manque d’apprentissage de l’histoire de l’immigration à l’école. Brut s'est entretenu avec l’acteur et humoriste sur ce sujet.
Ramzy Bédia : "J’en sais plus sur Clovis et son putain de vase que sur mon père et la guerre d’Algérie" Dans la série de documentaires “Histoires d’une Nation“, Ramzy Bédia revient sur ses origines algériennes et déplore le manque d’apprentissage de l’histoire de l’immigration à l’école. Brut s'est entretenu avec l’acteur et humoriste sur ce sujet. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Dans la série de documentaires "Histoires d’une Nation", Ramzy Bédia revient sur ses origines algériennes et déplore le manque d’apprentissage de l’histoire de l’immigration à l’école. Brut s'est entretenu avec l’acteur et humoriste sur ce sujet.

Diffusée sur France 2, la série "Histoires d’une Nation" retrace l’histoire des populations qui ont fait la France. Anonymes et célébrités issus de l’immigration sont invités à témoigner sur leur histoire, leur parcours et leur intégration dans la société française. Parmi elles, Michel Drucker, Youri Djorkaeff, Camélia Jordana ou encore Ramzy Bédia. Brut s’est également entretenu avec l’acteur et humoriste qui s’est confié, ému, sur ses origines algériennes, et la difficulté pour de nombreuses familles de s’intégrer pleinement dans la société. "Mes parents sont arrivés en 1962, après la guerre d’Algérie […] je pensais qu’on allait mettre nos parents dans des cités et en banlieue, le temps de reconstruire la France. Une fois que la France serait reconstruite et serait une grande puissance économique et industrielle, comme elle l’est, la cinquième même je crois, je pensais qu’on allait casser les banlieues et au moins accepter les gens-là qui se sont saignés. Leur ouvrir les portes. Et non, pas du tout, c’est l’inverse qui est arrivé." Un problème d’intégration, qui selon lui, est tout à fait volontaire de la part de l’État français. "Tout est dans l’étymologie du mot banlieue. Ban : mettre au ban. Et lieue : à au moins une lieue de la ville. C’est une volonté de mettre les gens là-bas. Il y a même un mot pour ça."

Une Histoire de France incomplète

L’acteur confesse un profond amour pour l’Histoire et s’enthousiasme : "J’adore l’Histoire, c’est génial ! Les Girondins, les Jacobins, la Révolution, c’est génial !" Mais s’il admet que cette Histoire doit être apprise, il déplore cependant une Histoire incomplète : "Il faut rajouter nous aussi, parce qu’on va faire partie de l’Histoire. On en fait partie de l’Histoire. Il faut juste nous rajouter. C’est ce qu’on demande depuis le début, du fond de nos cités." Après être revenu sur la victoire de l’équipe de France de football en 1998, "la meilleure période pour les Arabes au monde", Ramzy évoque le point commun de "tous ces gamins" : "c’est qu’ils disent tous mais nous on est français. C’est comme avoir quelqu’un qui dit je t’aime, je t’aime, je t’aime. Et vous ne l’écoutez pas."

Vous pouvez revoir "Histoires d'une nation" en suivant ce lien

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