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Entre Tristane Banon et Nicolas Bedos, la guerre est déclarée

Prise pour cible par l'humoriste dans l'hebdomadaire "Marianne", l'écrivaine répond avec virulence dans une lettre publiée sur L'Express.fr.

Article rédigé par franceinfo
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L'écrivaine Tristane Banon, le 24 septembre 2011, à Paris. (FRED DUFOUR / AFP)

MEDIAS - "Tristane, ma meilleure amie" : sous ce titre ironique se cache une chronique acide rédigée par l'humoriste Nicolas Bedos dans les pages de l'hebdomadaire Marianne en novembre 2011. Sa cible : l'écrivaine Tristane Banon, qui avait déposé une plainte pour tentative de viol contre l'ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, plainte classée sans suite en octobre 2011. Un an plus  tard, celle-ci lui a répondu lundi 5 novembre dans une lettre publiée sur L'Express.fr. Francetv info revient sur cette affaire en trois actes.

Acte 1 : Bedos conseille à Banon d'"euthanasier" sa mère et de finir son bouquin

En novembre 2011, l'humoriste Nicolas Bedos, fils de Guy, chroniqueur à Marianne, lance les hostilités. Dans une chronique, il attaque au vitriol l'écrivaine Tristane Banon, notamment sur sa plainte pour tentative de viol contre DSK, déposée plusieurs années après les faits allégués par la jeune fille et classée sans suite. 

"Cette romancière convalescente est moins bonne que Torreton dans le rôle de la victime. (...) Tristane, fragile Tristane, retardataire lacrymale, (...) permets-moi de te rappeler que la justice fonctionne. Elle te paraît sans doute trop lente, mais, vu les huit années qu'il t'a fallu pour porter plainte, je t'invite aujourd'hui à davantage de modestie. Conseil de bon copain : euthanasie ta mère et termine ton bouquin", écrit Nicolas Bedos. Au passage, l'humoriste demande à Tristane Banon "d'arrêter de [le] citer dans la presse comme 'son meilleur ami'".

Peu de temps après, invité de l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché" sur France 2 et interrogé sur le sujet, selon La bande à Ruquier.com, il répond : "Elle a terminé le bouquin, on attend qu'elle termine sa mère." Et d'ajouter : "Je ne veux pas l'accabler parce qu'elle va mourir si elle continue cette grève de la faim." En conclusion, il l'invite même à déjeuner.

Acte 2 : Bedos tente de s'excuser dans son nouveau livre

Dans son livre Une Année particulière - Journal d'un mythomane Vol. 2, sorti le 25 octobre, Nicolas Bedos revient sur sa chronique publiée dans Marianne près d'un an plus tôt, relève Pure people.com. Pourtant, entre temps, il s'en est régulièrement pris à l'écrivaine, qui n'a toujours pas réagi.

Dans Journal d'un mythomane Vol. 2, l'humoriste explique s'être "excusé" auprès de Tristane Banon : "Le lendemain de la parution de cette chronique, coup de fil vociférant de la Tristane en question. Elle est blessée, une fois de plus, une fois de trop (dit-elle). (...) La jeune femme, épuisée, incapable de manger, ne peut que m'émouvoir. (...) Au final, je m'excuse. Je ne sais même plus pourquoi, mais je m'excuse, comme je m'excuse toujours auprès de ceux que j'ai fait pleurer."

Acte 3 : Banon écrit à son "meilleur ennemi"

Finalement, un an plus tard, Tristane Banon, devenue chroniqueuse dans l'émission "Ça balance à Paris" sur Paris Première, finit par réagir. Elle écrit une lettre intitulée Nicolas Bedos, mon meilleur ami, publiée sur le blog du journaliste de L'Express Renaud Revel. "Cher, très cher Nicolas. Sois heureux, satisfait, comblé... ça y'est, je t'ai ENFIN remarqué ! Un an que tu me fais des signes désespérés, un an que tu me chroniques dans Marianne, m'apostrophes chez Ruquier, me dézingues chez Toussaint, tout ça dans le but, tu as fini par l'avouer sur France 2, de m'inviter à déjeuner. Et dire que je ne t'avais pas repéré, même pas calculé, toi qui n'étais pour moi que le fils de ton père", commence l'écrivaine.

Elle finit en répondant favorablement à son invitation à déjeuner : "Déjeunons puisque tu le souhaites, mais alors sois chic, choisis-nous au moins une bonne adresse !" L'intéressé n'a pas encore choisi son média pour donner sa réponse. 

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