En 2023, 45 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués dans le cadre de leurs fonctions, selon le bilan de RSF

Malgré la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, Reporters sans frontières pointe dans son bilan annuel une baisse du nombre de journalistes et collaborateurs des médias tués dans le monde en 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hommage à Mohammad Abu Hattab, un journaliste de Palestine TV tué à Khan Younès le 3 novembre 2023. (YOUSSEF ALZANOUN / MIDDLE EAST IMAGES VIA AFP)

En 2023, ce sont 45 journalistes et collaborateurs des médias qui ont été tués* dans le cadre de leurs fonctions, rapporte Reporters sans frontières dans son bilan annuel que franceinfo a pu consulter jeudi 14 décembre. Parmi eux, 23 ont été tués en zone de conflit, et 22 en zone de paix, écrit RSF dans son document. En 2022, ils étaient 61 à avoir perdu la vie. 

Malgré la guerre entre Israël et le Hamas, le nombre de journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions atteint son plus bas niveau depuis 2002, où ils avaient été 33 à perdre la vie. Depuis le début du conflit dans l'enclave palestinienne, 13 journalistes sont morts dans le cadre professionnel à Gaza, trois au Liban et un en Israël (décompte arrêté au 1er décembre 2023). Toujours selon RSF, le total s'élève à 56 si l'on inclut les journalistes qui n'étaient pas en train d'exercer leur métier au moment de leur mort.

Selon RSF, "la baisse du nombre de journalistes tués peut s'expliquer en partie et dans certaines zones par un renforcement de la sécurité des journalistes". Par ailleurs, écrit Reporters sans frontières, les journalistes qui partent couvrir des guerres sont mieux formés et mieux équipés.

Le Mexique est le pire pays en "zone de paix" pour les journalistes

Les zones de paix peuvent également être dangereuses pour la profession, 15 journalistes sont morts cette année pour avoir enquêté sur la corruption et le crime organisé. En la matière, le Mexique est le pire pays pour la profession, quatre journalistes y ont été tués cette année.

Le nombre de journalistes ou collaborateurs des médias emprisonnés ou otages baisse également. Ils sont 521 à être détenus contre 569 en 2022. Parmi eux, plus de la moitié le sont en Chine, en Birmanie, au Vietnam ou en Biélorussie.

(*) RSF comptabilise sur son baromètre la mort d’un journaliste lorsque celui-ci est tué dans l’exercice de ses fonctions ou du fait de sa qualité de journaliste. Les chiffres ont été arrêtés au 1er décembre 2023.

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