Matières première agricoles : des banques françaises spéculent toujours
Les banques françaises spéculent-elles toujours sur les matières premières agricoles ? Il y a deux ans, l'organisation Oxfam, qui lutte contre la pauvreté dans le monde, avait mis en cause quatre groupes bancaires tricolores.
Dans un nouveau rapport publié ce lundi, elle estime que BNP-Paribas, Société Générale et le groupe BPCE proposent toujours à leurs clients des fonds spéculatifs, susceptibles d'aggraver la hausse des prix alimentaires. Un vrai problème alors que 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Bons et mauvais élèves
Dans le viseur d'Oxfam, il y a d'abord BNP-Paribas. Début 2013, la banque possédait dix fonds indexés sur les matières premières agricoles. Elle s'était alors engagée à en fermer deux. Non seulement elle n'a pas tenu ses promesses, dit Oxfam, mais en plus elle a ouvert un nouveau fonds. Le tout, pour un montant total de 1,3 milliards d'euros. Une présentation jugée inexacte par BNP-Paribas qui affirme que ses huit fonds ne sont pas fait pour spéculer et que le montant réel n'est que de 200 millions.
Epinglé aussi, le groupe BPCE. Il possède "toujours un fonds ", reconnait-il, mais il est géré dit-il par "une sous filiale américaine " de sa filiale Natixis. Et cette dernière affirme ne pas pouvoir le fermer. Quant à la Société Générale, bien que particulièrement exposée, elle a respecté ses engagements "en fermant deux fonds " indique Oxfam. Le seul bon élève, finalement, c'est le Crédit Agricole qui ne spéculerait plus du tout sur les prix des matières premières agricoles.
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