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Les syndicats et le patronat ont échoué vendredi à faire des propositions communes pour les chômeurs en fin de droits

Depuis plusieurs semaines, organisations syndicales et gouvernement se renvoient la balle sur la question de la prise en charge des quelque 400.000 à 800.000 futurs chômeurs selon les estimations, qui se retrouveront sans aucun revenu d'ici fin 2010Les syndicats de salariés s'interrogent sur les réelles motivations du MEDEF... et de l'Elysée.
Article rédigé par France2.fr
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Le Medef reconnaît qu'"il n'y a pas de solution envisageable sans co-responsabilité Etat-partenaires sociaux".

Depuis plusieurs semaines, organisations syndicales et gouvernement se renvoient la balle sur la question de la prise en charge des quelque 400.000 à 800.000 futurs chômeurs selon les estimations, qui se retrouveront sans aucun revenu d'ici fin 2010

Les syndicats de salariés s'interrogent sur les réelles motivations du MEDEF... et de l'Elysée.

"Il y a urgence à trouver une solution pour les fins de droits et il semblait y avoir un accord des syndicats pour demander un assouplissement de l'accès à l'Allocation spécifique de solidarité (ASS) et une prolongation de l'Allocation équivalent retraite (AER), mais nous n'avons pas avancé", a reconnu Gabrielle Simon (CFTC) après une matinée de discussions au Medef. "Est-ce en raison d'une absence de volonté du Medef ou une réponse à un diktat du président de la République, qui veut faire de la com le 15 ?", s'est-elle demandé, en référence au sommet social prévu à l'Elysée le 15 février.

Pour Maurad Rabhi (CGT), les partenaires sociaux ont "joué la montre pour ne pas arriver lundi avec des propositions communes". "L'Etat n'a pas la volonté de mettre de l'argent pour les 400.000 futurs fins de droits sans revenu de remplacement et renvoie le problème aux partenaires sociaux, mais le patronat ne veut pas avancer sans l'Etat", a-t-il estimé.

Le patronat "partage la volonté d'avancer rapidement sur la question des fins de droits, mais cette question complexe nécessite des analyses plus approfondies", a fait valoir Dominique Castera (Medef), ajoutant qu'une nouvelle réunion était programmée le samedi 20 février. Pour la CFE-CGC, "on ne peut pas se tromper dans les mesures qu'on va prendre pour les fins de droits, parce qu'elles ont un coût".

Seul accord trouvé vendredi par les partenaires sociaux: la reconduction pour un an, jusqu'en avril 2011, de la CRP (convention de reclassement personnalisé) destinée à certains licenciés économiques. "Une décision importante", a commenté le patronat. Si la CFDT y a vu "une bonne nouvelle pour les licenciés économiques" et FO un accord "pas anodin, car la CRP concerne environ 80.000 personnes actuellement", la CGT a jugé que "cette avancée n'a été annoncée que pour afficher quelque chose".

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