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Les salariés de SFR mobilisés contre un projet de délocalisation

L’opérateur mobile envisage de déplacer ses centres d’appels au Portugal et à Madagascar pour réaliser des économies. Les syndicats craignent des restructurations et appellent les salariés du groupe et de ses sous-traitants à la mobilisation.
Article rédigé par Louis Mbembe
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (SFR a pour projet de délocaliser des centres d'appels vers le Portugal et Madagascar © Sipa)

"Nous vous remercions de bien vouloir patienter, nous transférons votre appel" . L’appel et le centre qui va avec. La CGT appelle les salariés du groupe SFR et leurs sous-traitants français, marocain et tunisien, à faire grève, ce jeudi, pour dénoncer le projet de l’opérateur mobile de délocaliser certains de ses centres d’appels vers le Portugal et Madagascar. Une menace pour l’emploi en France de l’avis du syndicat. Selon ce dernier dix à quinze sites pourraient ainsi fermer . 

Réduire les coûts

Après le Maghreb, l’opérateur souhaite créer 5000 postes dans de nombreux centres d'appels au Portugal et à Madagascar selon la CGT. Une concurrence de poids pour les 4000 salariés des prestataires français qui assurent le service client de l'opérateur. En effet, les employés malgaches coûtent trois à quatre fois moins chers que leurs homologues français, selon Damien Bornerand, délégué syndical CGT : "sur les centres d’appels qui sont en train d’ouvrir à Madagascar ,nous avons un taux horaire de 9 euros de l’heure. Sachant qu’en France en moyenne, chez les sous-traitants, nous sommes autours de 32 à 33 euros de l’heure" .  

De quoi inquiéter les prestataires hexagonaux."SFR avec Orange sont les deux piliers les plus importants du secteur. Si demain SFR se désengage du secteur des centres d’appels, cela va créer une hécatombe" , prévient Xavier Bureau, secrétaire fédéral CGT en charge des centres d’appels. La direction de SFR affirme qu’aucun prestataire ne perdra d'emplois. Une annonce qui ne rassure en rien les salariés des centres d'appels : certains de leurs collègues partent dès lundi au Portugal pour commencer à former leurs homologues lusitaniens.

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