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Les notes de la Société Générale et du Crédit Agricole rétrogradées

Ce n'est pas cette nouvelle qui va rasséréner les marchés. La rumeur qui circulait depuis dimanche est confirmée ce matin. L'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé d'un cran la note des deux banques. _ BNP Paribas est pour le moment épargné.
Article rédigé par franceinfo
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L'agence Moody's continue de distribuer ses notes, qui tombent comme autant d'électrochocs sur les bourses européennes et mondiales. L'annonce de la dégradation des notes souveraines du Crédit Agricole et de la Société Générale n'est cependant pas une surprise, puisque l'agence avait évoqué cette hypothèse en juin dernier.

  • Dans le cas du Crédit Agricole, la note passe de "Aa1" à "Aa2". Une rétrogradation directement liée à l'exposition de la banque à la crise grecque, même si Mood'y's estime que ses ressources en fonds propres sont telles qu'elle reste capable d'absorber d'éventuelles pertes liées à la Grèce.
  • Dans le cas de la Société Générale, la note tombe de "Aa2" à "Aa3". Raison invoquée : la réévaluation de l'aide que pourraient fournir les pouvoirs publics, en cas d'aggravation de la situation.
  • Dans le cas enfin de BNP Paribas, la banque reste placée "sous surveillance négative", ce qui signifie qu'une dégradation lui pend aussi au nez.

    Pas de raison de s'inquiéter de ces dégradations en cascades, cependant, clame le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer. "Je vais peut-être vous surprendre mais je pense même que c'est une relativement bonne nouvelle ", déclare-t-il ce matin.
    _ Et d'ajouter que les banques françaises "n'ont pas besoin d'argent frais pour faire face à leurs engagements" et qu'une nationalisation de ces
    banques "n'aurait aucun sens".

    Il n'est pas néanmoins sûr que les investisseurs se contentent de ces déclarations. Ils attendent des signes forts des Européens quant à leur soutien à la Grèce. Ce soir, à 18h heure française, le Premier ministre grec Papandréou, la chancelière allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy tiennent une téléconférence.
    _ En attendant, Ségolène Royal, sur LCI ce matin, a demandé une "réunion en urgence" du Parlement sur la crise des banques.

    Cécile Quéguiner, avec agences

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