Les membres de la zone euro ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la réponse à apporter à a crise de la dette.

Comment sortir de la crise de la dette européenne ? Comment muscler le Fonds européen de stabilité financière (FESF) ? Des questions auxquelles la zone euro ne parvient décidément pas à répondre... Tandis que les discussions sur le versement d'un nouveau prêt international à la Grèce traînent elles en longueur.

Ce lundi, des rumeurs circulaient dans la presse, émettant l'idée d'un renflouement massif du FESF, instrument d'aide aux pays en difficulté. Berlin y a rapidement mis terme : "Nous lui donnons les instruments pour qu'il puisse agir en cas de besoin, après nous allons l'utiliser efficacement, mais nous n'avons pas l'intention de le renflouer", a déclaré le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.

Le FESF a été créé en 2010 et doté d'une capacité de prêts de 440 milliards d'euros. Il n'a aujourd'hui pas les reins assez solides pour aider des pays comme l'Italie ou l'espagne, menacés par la crise de la dette. Pour l'heure, d'autres solutions sont envisagées pour renforcer sa force de frappe. "Nous réfléchissons à la possibilité de doter le Fonds de soutien européen (FESF) d'un effet de levier plus important pour lui conférer plus de force", a déclaré Olli Rehn, dans un entretien lundi au quotidien allemand Die Welt.

Autre urgence: le colmatage de la Grèce. Athènes attend toujours le retour promis cette semaine des chefs de mission de la troïka de ses principaux bailleurs de fonds (UE, BCE et FMI). Aucune date n'est encore fixée. La Commission européenne a exclu une décision lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro, lundi prochain à Luxembourg.