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Les fonctionnaires testent le salaire au mérite à Suresnes

Payer des agents municipaux au mérite et les sanctionner s’ils ne sont pas efficaces. Cette première dans la fonction publique sera effective à partir du mois d'avril prochain à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Mairie du Suresnes © Maxppp)

"A améliorer", "insuffisant" ou même "très insuffisant"... Si les employés de la ville de Suresnes récoltent l’une de ces appréciations, au cours des entretiens qui se déroulent en ce moment, cela aura des conséquences sur leur fiche de paye à partir du 1er avril 2016. Ils pourront voir leur "régime indemnitaire" diminuer sérieusement. Jusqu’à moins 90 euros nets par mois pour les moins bien notés.

L'assiduité ou encore la prise dinitiative récompensées

A l’inverse, s’ils sont jugés "exceptionnels", "excellents" ou "très bons", ils pourront gagner 135 euros de plus. Un système de rémunération au mérite qui est une grande première dans la fonction publique française, en tout cas pour la partie "pénalité". Et tout cela avec l'accord des syndicats, la CGT locale en tête.

Le système est basé sur des critères objectifs comme l’assiduité, le respect des délais, ou plus ouverts comme l’adaptation au changement et la prise d’initiative. Depuis que cette rémunération au mérite a été adoptée, plusieurs municipalités ont appelé la mairie de Suresnes et le système pourrait bien faire tâche d'huile.

"Une mesure de justice et d'équité", selon Béatrice de Lavalette, adjointe au maire de Suresnes, en charge des ressources humaines, à l'initiative de cette mesure

Les syndicats loins d'être totalement convaincus

Mais au niveau national, la centrale de la CGT refuse ce principe qui "peut diviser les agents", selon elle, tandis qu'à l'UNSA, on reste très prudent. "Pour nous la problématique, elle est locale, elle peut exister sur certaines collectivités mais elle n'a pas lieu d'être ailleurs ",  explique Patrick Campagnolo, secrétaire générale de l'UNSA dans les Bouches du Rhône, très impliqué dans les questions liés à la fonction publique territoriale. Pour lui, ce système de rémunération n'est pas mauvais en soi, mais il doit se faire au cas par cas et avec une extrême vigilance.

Patrick Campagnolo, secrétaire génrale de l'UNSA dans les Bouches-du-Rhône, craint des injustices

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