Les femmes aux revenus modestes utilisent moins de contraceptifs remboursés, selon une étude
Les femmes ayant de plus faibles revenus ont moins recours aux contraceptifs remboursés que les autres, à tous les âges de la vie reproductive, constate une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) (Document PDF) publiée mercredi 22 novembre. Menée en collaboration avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, elle révèle que seulement 36% des femmes modestes utilisent un contraceptif remboursé, contre 46% des femmes aux revenus plus élevés. "Cette disparité se maintient quel que soit l'âge des femmes", précise une synthèse de l'Ined.
L'assurance-maladie rembourse certaines pilules contraceptives, les implants contraceptifs hormonaux, les progestatifs injectables, les dispositifs intra-utérins ou stérilets et les diaphragmes. Cependant, "la levée d'une barrière financière, à travers le remboursement, ne garantit pas l'absence d'autres barrières qui pourraient entraver l'accès à la contraception pour les femmes à faibles revenus", note l'étude. Ces femmes pourraient, par exemple, rencontrer "des difficultés d'accès aux prescripteurs de contraceptifs" ou des difficultés administratives pour maintenir leur couverture sociale.
Cette étude a été menée sur les données de l'assurance-maladie de 14,8 millions de femmes, âgées de 15 à 49 ans, vivant en France en 2019. Parmi elles, 11% vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire, soit environ 1 100 euros pour une personne seule.
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