Les stérilets qui contiennent le plus d'hormones présenteraient davantage de risques de troubles dépressifs, prévient l'Agence nationale du médicament
Les stérilets contenant le plus d'hormones présenteraient davantage de risque de troubles dépressifs, même si celui-ci reste "faible", a annoncé mardi 14 février l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), après la publication d'une étude sur le sujet.
Un dispositif intra-utérin (DIU), ou stérilet avec hormones, est une méthode contraceptive dont la durée d'action est de cinq ans dans la majorité des cas. Il diffuse localement du lévonorgestrel, une hormone progestative de synthèse qui épaissit la glaire cervicale entre le vagin et l'utérus. Cet épaississement bloque le passage des spermatozoïdes et assure la contraception.
Comme pour toutes les contraceptions hormonales, l'utilisation d'un tel contraceptif peut être associée à un risque de dépression ou de troubles de l'humeur, rappelle l'ANSM. Le groupement d'intérêt scientifique GIS Epi-Phare, constitué par l'ANSM et la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam), a ainsi étudié la consommation de psychotropes dans les deux ans suivant la pose du DIU, dosé soit à 52 mg, soit à 19,5 mg de lévonorgestrel.
"Une information supplémentaire"
L'étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Jama Network, montre que les femmes porteuses d'un DIU avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque légèrement augmenté d'utilisation d'antidépresseurs (+13%). En revanche, l'étude n'a pas montré d'augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques.
"Les risques sont faibles, voire très faibles", a précisé à l'AFP Isabelle Yoldjian, la directrice médicale de l'ASNM. "Cette information ne permet pas de déterminer une conduite à tenir, mais d'apporter une information supplémentaire et d'améliorer l'échange entre le praticien et la patiente", a-t-elle ajouté.
Les deux stérilets hormonaux dosés à 52 mg de lévonorgestrel sont le Mirena et le Donasert. Les autres, Kyleena et Jaydess, sont moins dosés (19,5 mg et 13,5 mg). En 2020, environ 300 000 femmes étaient en France sous stérilet hormonal.
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