Les bourses replongent, Wall Street rebondit
Moins 4,85% pour Paris, moins 4,88% à Francfort (qui a perdu 20% depuis le début 2008), Londres qui plonge de 2,28%. Les places européennes ont toutes clôturé à la baisse cet après-midi.
Les bourses se sont peut-être crues tirées d'affaires dans la matinée, en voyant que le krach mondial se transformait en gros bouillon, après la décision de la réserve fédérale américaine (Fed) de baisser spectaculairement ses taux d'intérêts de trois quarts de points hier.
D'ailleurs Wall Street a terminé la journée en nette reprise ce soir, +2,52%.
Mais la nouvelle douche froide est venue de la banque centrale européenne. Jean-Claude Trichet, son patron, a laissé entendre qu'il ne suivrait pas l'exemple de la Fed.
Les deux institutions n'ont pas tout à fait la même logique. Jean-Claude Trichet a rappelé que son rôle était d'abord de s'occuper de la stabilité
des prix, et ensuite seulement de la croissance. Donc pas question de baisser les taux, avec le risque de provoquer de l'inflation.
La Fed, au contraire, depuis la grande dépression des années 30, doit s'occuper des deux, sans que l'un des deux aspects soit prioritaire par rapport à l'autre. Elle réagit donc en fonction de l'urgence du moment.
Les marchés ont été déçus par la décision de la BCE, qui ne pourra peut-être pas tenir longtemps contre vents et marées si les bourses dévissent à nouveau.
Car au delà des déclarations de Jean-Claude Trichet, le contexte reste fragile. Wall-street a ouvert en baisse cet après-midi, entamant une 6ème séance de repli. Le Dow Jones perdait 2,17% et le Nasdaq 2,52%. Après avoir accueilli la baisse des taux de la Fed comme un soutien hier, les marchés ne sont pas loin de l'analyser comme un aveu de faiblesse aujourd'hui.
Les prévisions données par quelques poids lourds ne sont pas réjouissantes non, notamment du côté d'Apple ou de Motorola. Les banques sont toujours dans la tourmente. Ainsi, le spécialiste américain des prêts aux étudiants, Sallie Mae, a passé des provisions pour créances douteuses. “Le marché est logiquement inquiet”, a commenté Dick Green, un analyste de Briefing.com.
Grégoire Lecalot
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