La France est entrée dans un "système de dette perpétuelle", qui rend difficile son remboursement
C'est ce qu'affirme le sénateur Jean-Pierre Fourcade, ancien ministre de l'Economie et des Finances de Valéry Giscard d'Estaing, auteur d'un rapport sur ce sujet.
Aujourd'hui, rapporteur spécial de la commission des Finances du Sénat, il a rappelé que la dette publique va passer de 67,4% du produit intérieur brut (PIB) fin 2008 à 84% l'an prochain.
La France devra donner des "signaux positifs" sur sa volonté d'assainir les finances publiques, a déclaré Jean-Pierre Fourcade. Mais la progression de la dette continuera après 2010, au moins jusqu'en 2013 et atteindra 91% du PIB, a-t-il souligné.
Il a rappelé qu'en 2006-2007, les recettes de l'Etat compensaient ses dépenses, hors charges des intérêts de la dette. "On pouvait alors envisager d'aller vers un remboursement de la dette", a affirmé le sénateur UMP, auteur du rapport sur "La dette et les charges financières de l'Etat".
Or avec la crise, les recettes se sont effondrées. "La spirale de l'endettement est alimentée par le fait que non seulement il faut payer les charges de la dette mais que les recettes de l'année ne couvrent pas les dépenses de l'année", a-t-il expliqué.
"A moyen et long termes, la France doit montrer qu'elle est consciente de la nécessité de redresser ses finances publiques" car "elle sera jugée sur sa capacité à engager des réformes structurelles et en particulier, en 2010, la réforme des retraites", écrit le sénateur dans son rapport.
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