La fabrication des batteries électriques Renault remise en cause à Flins

Dès la fin de l'année, Zoé sortira du site de Flins. Le modèle phare de la gamme électrique de Renault va être fabriqué dans les usines du groupe situées dans les Yvelines, en banlieue parisienne.

Le site devait également accueillir la fabrication des batteries nécessaires à ces voitures électriques, dès 2012. Mais cette production semble compromise.

"La direction nous a annoncé lors du CE du 25 mai que la construction de
l'usine de fabrication de modules de batteries était repoussée jusqu'en 2014, voire 2015 ", a indiqué Olivier Augustin, délégué central CGT.

La direction a expliqué que le projet était effectivement "repoussé" mais "nullement remis en cause". Et ce pour des "raisons techniques".
Selon un porte-parole du groupe, la construction de l'usine débutera au deuxième trimestre 2012, alors que la production devait à l'origine
démarrer à cette date.

Et pourtant, selon nos informations, le projet est carrément au point mort. Tout simplement parce que Renault ne sait pas fabriquer ces fameuses batteries. Le constructeur devait signer un partenariat avec une entreprise japonaise concernant un transfert de technologie mais les négociations n'ont pas abouti.

Il s'agit d'un coup de frein dans le développement de la voiture électrique chez Renault, alors que le groupe a toujours voulu montrer son engagement en la matière. En 2009, Carlos Ghosn, PDG, en avait fait ouvertement la voie de l’avenir. Le constructeur annonçait un marché de la voiture électrique représentant 10% des ventes de voitures totale en 2020.

Cette usine doit produire 100 000 batteries par an au départ, puis 250 000 en 2015. Selon la CGT, cette production doit aussi créer 500 emplois à terme.

En attendant la production des batteries à Flins, Renault s'approvisionnera
dans un premier temps auprès de "partenaires privilégiés" -à savoir NEC au Japon et LG Chem en Corée-, puis auprès d'usines Nissan au Portugal et au Royaume-Uni.