La CGT et Sud-Rail appellent à "amplifier" la grève à la SNCF
La CGT-cheminots et SUD-Rail appellent jeudi soir à "poursuivre et amplifier " le mouvement de grève à la SNCF. Dans une déclaration commune après avoir examiné les propositions écrites du gouvernement concernant leurs revendications, les deux syndicats ont affirmé que "le projet de loi demeure fortement néfaste pour le service public SNCF et les cheminots ".
"La balle est dans le camp du gouvernement ", a déclaré Gilbert Garrel, de la CGT-cheminots. Il a assuré "ne pas fermer la porte au dialogue " avec le gouvernement. Au nom de Sud-Rail, qui a claqué la porte de la discussion jeudi matin, Nathalie Bonnet s'est dite prête "à retourner à la table des négociations " à condition que "le gouvernement dise 'on reporte l'examen' du projet ", prévu à l'Assemblée nationale du 17 au 19 juin.
Trafic "sensiblement amélioré" vendredi
Un peu plus tôt, le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, qui a reçu longuement les syndicats de la SNCF, grévistes et non grévistes, avait pourtant fait part d'une "avancée sensible " des discussions ouvrant "la voie à une sortie de crise ", avec en ligne de mire les épreuves du baccalauréat qui démarrent lundi.
Le mouvement a démarré mardi soir et a connu une baisse de mobilisation jeudi. Pour vendredi, la direction de la SNCF prévoit un trafic "sensiblement amélioré " ►►► Les prévisions pour la journée de vendredi.
Hollande "espère" un accord proche
Jeudi, avant cette nouvelle annonce des syndicats, François Hollande s'est exprimé pour la première fois sur le dossier. "On ne fait pas des réformes pour faire des réformes. Toujours, il doit y avoir une explication ", indique François Hollande jeudi. "On fait une réforme ferroviaire pour que ça marche mieux, pour qu'il n'y ait plus ces problèmes entre celui qui entretient les réseaux et celui qui fait fonctionner les trains, c'est quand même mieux ", a ajouté le président de la République.
"Il faut saisir toujours le dialogue pour permettre que les salariés de la SNCF soient rassurés sur leur avenir et en même temps que les usagers puissent circuler ", "et là je crois qu'on est pas loin, je l'espère, d'un accord ", a également déclaré le chef de l'Etat lors d'une visite dans la principauté d'Andorre.
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