L'économiste en chef de la Banque centrale européenne claque la porte
Paris, Francfort, Milan : les unes après les autres, les Bourses européennes ont dévissé cet après-midi. Juste avant ou juste après l'annonce de la démission de Jürgen Stark, l'économiste en chef de la Banque centrale européenne - l'un des postes les plus importants de la BCE.
Officiellement, Stark démissionne pour raisons personnelles. Mais personne ne sera dupe. Surtout ceux qui ont encore en mémoire sa prise de bec, à distance, avec François Baroin.
_ Le ministre français de l'Economie avait évoqué le rachat de la dette espagnole et italienne par la BCE, avant de se faire reprendre de volée par Stark, interrogé par le journal autrichien die Presse : “cela tient peut être au fait que Baroin est nouveau à ce poste et qu'on doit encore mieux lui faire comprendre la séparation entre politique monétaire et politique fiscale. La Banque centrale européenne est indépendante, aussi dans la pratique.”
En fait Jürgen Stark était surtout très opposé au programme de rachat d'obligations publiques, pour soulager les pays les plus fragiles de la zone euro. Que la BCE a fini par mettre en place, début août.
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