: Vidéo L'Angle éco : "Au pays du plein emploi"

Vienne est la capitale d'un pays... de plein emploi, avec près de 5% de chômeurs, soit deux fois moins qu'en France. La recette tiendrait en un mot : la flexisécurité. Exemple dans une brasserie de trente salariés : le patron peut licencier et embaucher comme il veut. Le temps de travail est souple, avec plus d'heures en période de forte activité, moins d'heures lors des périodes creuses, et deux semaines de préavis de licenciement. Une campagne du Pôle Emploi local explique ainsi qu'une période de chômage n'est qu'une étape dans la vie.

Des chômeurs sous pression après 100 jours d'allocations

Ici, le patron de l'agence pour l'emploi parle de "clients" et non de "demandeurs d'emploi". Et alors qu'en France, les statistiques ne sont publiées qu'une fois par mois, ici les chiffres de l'emploi sont connus en temps réel, ce qui permet plus de réactivité. Avec une durée moyenne sans emploi de cent jours, les chômeurs sont sous pression. Au-delà de cette durée de trois mois, s'ils refusent un emploi ou une formation, ils perdent leurs allocations chômage. Ces indemnités représentent l'équivalent de 55% du salaire pendant six mois ; après, c'est l'aide sociale qui prend le relais. Pour ses détracteurs, ce système, c'est "l'insécurité pour les salariés et la flexibilité maximale pour les patrons".

Autre point fort de l'Autriche : une véritable politique de formation, et notamment vers les jeunes, avec plus de cent formations en apprentissage possibles. Les apprentis de 15 ans y sont dix fois plus nombreux qu'en France.