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L'Autorité de la concurrence dénonce la "rente" des sociétés d'autoroutes

Dans un avis que s'est procuré le quotidien Les Echos, l'Autorité de la concurrence dénonce une rente sur laquelle seraient assises les sociétés d'autoroutes en France. Elle estime que leur rentabilité n'est justifiée ni par leurs coûts ni par les risques qu'elles prennent et recommande de mettre fin aux concessions, mais seulement après leurs échéances en 2027 et 2033.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'Autorité de la concurrence estime que rentabilité des sociétés d'autoroutes est trop élevée © PHOTOPQR/L''ALSACE)

Les sociétés d'autoroutes ont encore un peu de temps avant de s'inquiéter. Elles peuvent tranquillement continuer à récolter la production de ce que l'Autorité de la concurrence voit comme une poule aux oeufs d'or : les concessions accordées par l'Etat jusqu'en 2027 et 2033.

Une rentabilité un peu trop "exceptionnelle "

C'est dans un avis à paraître ce jeudi, que s'est procuré le quotidien Les Echos, que l'Autorité dénonce la rentabilité "exceptionnelle " des sociétés d'autoroutes françaises. Une rentabilité qui ne se justifie "ni par leurs coûts ni par les risques auxquels elles sont exposées ". La Cour des comptes avait déjà fait ce constat l'an passé et à son tour, l'Autorité de la concurrence note que le poids de la dette avancé par les sociétés d'autoroute pour expliquer le niveau de leurs profits semble largement supportable.

Etat "défaillant"

Elle préconise donc de revoir le mécanisme d'indexation des péages sur l'inflation pour y intégrer un système qui tiendrait compte du trafic. Elle regrette par ailleurs une régulation "défaillante " de l'Etat dans ce domaine et "déséquilibre des forces entre une administration isolée et des entreprises puissantes ". Par conséquent, elle recommande de mettre fin aux concessions actuelles, mais concède que cette page ne pourra pas être tournée avant la fin des contrats de plan entre ces sociétés et l'Etat signés en 2012. Ils prévoient des investissements de 3,6 milliards d'euros contre un allongement des concessions en question. Jusqu'en 2027 et 2033 donc.

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