Négociations commerciales : les PME et la grande distribution trouvent un accord pour légèrement baisser le prix de certains produits
À quelques jours de la fin des négociations commerciales avec la grande distribution, tous les participants se retrouvent jeudi 11 janvier au ministère de l'Agriculture pour faire un point : fournisseurs, distributeurs et monde agricole. Les grands groupes doivent trouver un accord sur les tarifs de vente avant la fin du mois, mais ce sera avant lundi minuit pour les entreprises plus petites, qui génèrent moins de 350 millions d'euros de chiffre d'affaires.
C'est fait pour les deux tiers des PME qui fournissent la grande distribution. Et pour plus d'un contrat sur deux déjà signé, le tarif accordé à ces fournisseurs varie de 0 à -1% comparé à l'an dernier. C'est peut-être une bonne nouvelle pour les consommateurs, mais pas pour les PME. Elles réclamaient au contraire une hausse de 3% pour compenser les augmentations du coût des emballages, de l'énergie et même des matières premières agricoles. Une demande soutenue par les agriculteurs et les coopératives, aujourd'hui particulièrement inquiets face à ces baisses.
Des hausses sur le riz, le chocolat ou le sucre
Les négociations avec les multinationales sont les plus rudes. Face à des géants qui fournissent tous les continents, il faudra pourtant trouver un terrain d'entente avant le 31 janvier au soir. Pour l'instant il y a peu de signatures, à peine un quart. Parfois même, le dialogue est à l'arrêt avec plusieurs grands groupes internationaux qui réclament de fortes hausses, comme Coca, Danone ou Pepsico qui demande 7% supplémentaires. Plusieurs distributeurs ont déjà dit que c'était intenable et injustifié, comme Leclerc ou Carrefour, qui a arrêté ses commandes de boissons, mais Pepsico c'est aussi les chips Lay's, les biscuits apéritifs Bénénuts ou encore le thé Lipton.
Est-ce que tout cela aboutira à des baisses de prix dans les rayons ? La grande distribution promet que oui, sur certains produits, de l'ordre de 2 à 3%, donc pas de quoi revenir au niveau de 2021-2022 avant inflation. Et la grande distribution dit aussi qu'il y aura des hausses à peu près dans les mêmes proportions.
Parmi les produits dont le prix va baisser : la volaille, les aliments à base de céréales (biscuits, pâtes), les huiles et probablement les rayons non-alimentaires (jouets, textile). En théorie, ces nouveaux tarifs s'appliquent dès la fin des négociations. Il faut plutôt compter sur un changement d'étiquettes à partir de mars. Y compris pour les hausses : jus d'orange, huile d'olive, riz, chocolat, sucre. Au final, dans leur panier de courses, les clients risquent de ne pas bien percevoir les baisses de prix.
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