Inflation : vers "un printemps rouge" après les négociations entre industriels et supermarchés, selon un cabinet de suivi de la consommation
Y aura-t-il un "mars rouge" ? C'est la crainte de certains, alors que les négociations commerciales annuelles entre l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution ont accouché d'une augmentation des prix de 10 %. Au regard de l'inflation déjà galopante sur les produits du quotidien - +16,6% entre février 2022 et février 2023 d'après notre panier de courses franceinfo, en partenariat avec France Bleu et NielsenIQ - ce chiffre inquiète dans les rayons des supermarchés.
Si cette hausse de 10 % "va se concrétiser dans les rayons" et que "le mois de mars risque d'être rouge", Nicolas Léger, directeur analytique chez NielsenIQ, avertit : "C'est plutôt le printemps qui va être rouge". Il n'y aura donc pas de mur d'inflation en mars, selon le cabinet de suivi de la consommation, mais les hausses de prix vont se poursuivre, et même s'accélérer légèrement jusqu'à l'été. "Il y a des stocks à écouler en magasin, des produits dont la fréquence d'achat est moins forte. Ces produits-là, avec le nouveau tarif négocié, ne vont arriver en rayon qu'à partir d'avril, voire même de mai ou juin", détaille Nicolas Léger. Les enseignes vont tout faire pour "ralentir ces hausses de prix jusqu'en juillet", déclarait d'ailleurs sur franceinfo Michel-Edouard Leclerc.
"L'inflation va continuer de progresser au moins jusqu'à l'été."
Daniel Léger, directeur analytique chez NielsenIQà franceinfo
De près de 17% aujourd'hui, l'inflation sur notre panier de 37 produits du quotidien, alimentaires et d'hygiène, devrait dépasser les 20 % d'ici le mois de juin, prévoit NielsenIQ.
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