Inflation : Bruno Le Maire est "un rigolo", "le plus mauvais économiste de France", tacle François Ruffin
Bruno Le Maire est "un rigolo", "le plus mauvais économiste de France", a taclé François Ruffin, député LFI de la Somme, sur franceinfo jeudi 13 avril. Le ministre de l'Économie a écrit un courrier aux industriels pour que la baisse du cours de certaines matières premières se répercute sur les prix. "J'ai envoyé aujourd'hui la lettre qui demande aux industriels et aux distributeurs de rouvrir sans délai les négociations commerciales pour que les prix de gros qui commencent à baisser commencent à se répercuter sur les prix à la consommation", avait déclaré le ministre de l'Économie à l'Assemblée nationale la semaine dernière. "C’est un rigolo Bruno Le Maire. A un moment, il lance des numéros vert tous azimuts, maintenant Bruno Le Maire écrit des courriers aux industriels", a cinglé le député Insoumis. "Ça va trembler dans les guiboles", a-t-il ironisé. Et derrière, cela "se traduit par rien du tout".
"Les marges des entreprises augmentent aujourd'hui", a fait remarquer le député de la Somme qui reprend une étude de l'Insee estimant que "30% de l'inflation est due à l'augmentation des marges". François Ruffin réclame une indexation des salaires sur l'inflation, une mesure qui permettrait aux "Français de vivre de leur travail". "Monsieur Bruno Le Maire, au lieu d'écrire des courriers, il faut imposer des règles", a-t-il insisté. "Je ne crois pas à un marché libre", a-t-il répété. Le journaliste qui s'est fait élire au palais Bourbon en 2017 milite pour "une régulation du marché". Le prix de l'alimentaire "mérite d'être encadré, d'être régulé", selon lui.
"Comment on rétablit la chaîne de valeur ou est ce qu'on met de la valeur ? Ce ne sont pas les agriculteurs qui captent la valeur, ce sont les industriels, ce n'est même pas la grande distribution"
François Ruffin, député insoumis de la Sommeà franceinfo
L'élu de la Somme cite l'exemple du coefficient multiplicateur qui encadre le rapport entre le prix de vente au consommateur et le prix d’achat au producteur pour limiter les marges des intermédiaires. "À partir du moment où vous achetez, par exemple, un produit un euro à un paysan, et bien, ça ne peut pas être vendu en supermarché plus de deux euros", a-t-il expliqué.
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