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Vers un sursis pour les salariés de Petroplus ?

Les repreneurs potentiels de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne avaient jusqu'à lundi 17h pour déposer leurs offres au tribunal de commerce de Rouen, mais ce délai pourrait être repoussé lors d'une audience prévue mardi après-midi. Pour l'instant, il y a deux candidats officiels : NetOil et APG. Trois nouvelles marques d'intérêt seraient apparues selon l'intersyndicale, dont le fonds souverain libyen évoqué lundi matin par Arnaud Montebourg.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Officiellement, le délai expirait à 17h ce
lundi. Mais selon l'intersyndicale et la direction, le tribunal de commerce de Rouen pourrait repousser la date limite de dépôt des offres de reprise de Petroplus, lors d'une audience prévue mardi après-midi.

Ce nouveau délai pourrait ainsi permettre l'émergence de nouveaux repreneurs potentiels. Pour l'heure, deux se sont fait connaître : Alafandi Petroleum Group (APG), basé à
Hong Kong et NetOil, dont le siège est à Dubaï. Leurs offres déposées
au tribunal le 16 octobre dernier avaient été rejetées faute de garanties
suffisantes

Trois nouvelles "marques d'intérêt" dont le fonds libyen

"Outre les offres formulées par NetOil et Alafandi Petroleum Group (APG), trois nouvelles marques d'intérêt, dont celle du fonds libyen, sont apparues ", a assuré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, sans citer d'autres noms.

Lundi matin, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a annoncé avoir reçu une lettre du fonds souverain libyen qui veut "examiner le dossier ", précisant "je vais demander au tribunal de commerce de surseoir à statuer pour prendre le temps qu'il faut pour permettre à nos amis libyens d'éventuellement investir dans cette raffinerie ". Le ministre précise que ce premier contact ne débouchera pas forcément sur une décision d'investir.

"Nous refusons la
fermeture de cette raffinerie qui aurait des conséquences non seulement pour
les 470 salariés et leurs familles mais aussi pour les sous-traitants, le
commerce local et les ports du Havre et de Rouen" (Yves Scornet,
porte-parole de l'intersyndical)

Pour les syndicats, il
faut "sauver " à tout prix la raffinerie. Yves Scornet, le
porte-parole de l'intersyndical, estime que si les dossiers des repreneurs ne
sont pas satisfaisants, c'est à l'Etat de "réquisitionner la raffinerie
dans l'intérêt de la France
".

De son côté, le gouvernement a fait savoir, depuis l'annonce de la liquidation,
qu'il poursuivait ses efforts pour "faire aboutir une solution de reprise "
tout en travaillant avec les acteurs de la filière au "repositionnement
industriel
" de cette raffinerie ouverte en 1929.

Lundi, le fonctionnement de quelques raffineries et dépôts français était également perturbé, suite à un appel à la grève lancé par la CGT en soutien à Petroplus.

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