Toyota : l'attractivité de l'usine de Valenciennes
Comment expliquer que le site de Valenciennes (Nord) soit aussi attractif pour l'usine de Toyota ? La réponse se trouve dans la répartition du temps de travail, comptabilisé sur trois ans.
Quand ils arrivent le matin, les ouvriers de Toyota ne savent pas exactement combien de temps ils vont travailler. Ce matin, ce sera dix minutes supplémentaires. Des horaires flexibles, c'est le principal atout de cette usine. C'est en voyant la production que le contrôleur de ligne sait combien de minutes supplémentaires il faut travailler. Le but, adapter au jour le jour la production aux commandes. Mais interdiction de dépasser 35 minutes supplémentaires par jour. Cet accord prévoit notamment que le temps de travail des salariés ne soit pas comptabilisé sur un an mais sur trois, plus simple à moduler, et ils s'en accommodent.
3 000 salariés en CDI
Chaque minute supplémentaire est payée plus : 50% de majoration si c'est décidé le jour même, 25% lorsque c'est planifié au moins un mois à l'avance. Deuxième contrepartie : plus d'embauches en CDI. Cette nouvelle organisation du travail, quatre syndicats sur cinq l'ont approuvée et seule la CGT la dénonce : "Cela vise surtout à augmenter la rentabilité, à augmenter les profits, au détriment des conditions de travail des salariés", explique un membre du syndicat. Aujourd'hui l'usine de Valenciennes compte 4 000 salariés, dont 3 000 en CDI.
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