Seine-et-Marne : des salariés grévistes perturbent les expéditions à la raffinerie Total de Grandpuits
Total a annoncé fin septembre un projet de transformation de la raffinerie en une plate-forme "zéro pétrole". Le groupe assure qu'il n'y aura pas de licenciement.
Les expéditions de produits sont perturbées mardi 13 octobre à la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne), annonce le groupe, qui assure "que Total continuera à assurer les approvisionnements de son réseau de stations-service et de ses clients". Des salariés, à l'appel de la CGT et de FO, sont mobilisés pour s'opposer au projet de reconversion du site. Le groupe a annoncé fin septembre un projet de transformation de la raffinerie de Grandpuits en une plate-forme "zéro pétrole".
Mardi matin, une quarantaine de salariés ont notamment dressé des barrages de fortune, à l'aide de palettes de bois, indique Adrien Cornet, de la CGT. Les salariés ont voté assemblée générale "la coupure des expéditions pendant 24 heures", poursuit-il, alors que deux représentants du groupe sont attendus en début d'après-midi sur le site, les directeurs affinage Europe et Monde de Total. Les salariés mobilisés revendiquaient à 7 heures avoir détourné "270 camions vers d'autres dépôts".
Bataille de chiffres
En septembre, Total a annoncé que "fin 2023, il n'y [aurait] plus une goutte de pétrole sur ce site", assurant que cette reconversion n'entraînerait aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d'autres sites.
250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville (Yvelines) seront maintenus, a assuré le groupe dans un communiqué. La CGT chiffre pour sa part 700 suppressions de postes : 200 au sein de Total, CDD et intérimaires compris et 500 sous-traitants.
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