Pipeline en mauvais état : la raffinerie Total de Grandpuits, en Seine-et-Marne, pourrait être "reconvertie"
Le groupe a annoncé mardi 22 septembre aux syndicats qu'il avait un projet de reconversion pour le site. Il sera dévoilé en détail jeudi prochain, lors d'un comité social et économique.
C'est la dernière arrivée, et peut-être la première arrêtée : la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, est la dernière des raffineries ouvertes en métropole. C'était en 1966, pour exploiter le pétrole d'Île-de-France. Mais cette production francilienne ne représente finalement qu'une petite partie de l'approvisionnement de la raffinerie: la majorité arrive du Havre, via un pipeline. Le problème, c'est que ce tuyau est en très mauvais état. Thierry Defresne, coordinateur CGT du groupe, ne se fait pas d'illusions : "L'opportunité est belle de dire 'Ce n'est pas de ma faute, c'est l'état du pipeline. Il a fui en 2014 en Seine-Maritime, en 2019 dans les Yvelines'..."
Le pipeline a bon dos et on va profiter du coût pharaonique de son remplacement pour dire 'On n'est pas capables de le faire'.
Thierry Defresne, CGT Totalà franceinfo
Total a lancé un audit mais le groupe sait que remplacer ce pipeline coûterait des centaines de millions d'euros. L'annonce ce mardi matin d'un projet de reconversion sur le site pose donc la question de la poursuite de l'activité de raffinage classique. Il s'agit d'une unité de production de produits bio, bioplastiques ou biocarburants.
"Aucun licenciement", affirme la direction de Total
Pour la CGT, c'est clair, cette annonce sonne l'abandon du raffinage classique. Le syndicat estime que 200 emplois directs sont menacés et 800 emplois indirects. La direction ne confirme rien. Elle se contente d'affirmer que le projet sera "responsable dans toutes ses dimensions" et qu'il n'y aura aucun licenciement. En revanche elle évoque des départs en retraite anticipés et des mobilités internes.
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