: Vidéo Menaces sur l'emploi : l'inquiétude monte chez les salariés du groupe Renault-Nissan
Pour la première fois depuis dix ans, Renault perd de l'argent : 141 millions d'euros en 2019. Un plan d'économie sera dévoilé dans les prochains mois et la direction n'exclut pas la fermeture d'usines.
C'est une petite phrase qui fait trembler l'entreprise Renault. Est-il exclu de fermer des usines en France ? La réponse du groupe n'est pas rassurante. "Nous n'avons aucun tabou et nous n'excluons rien étant donné la situation du marché mondial actuel", explique Clotilde Delbos, directrice générale du groupe Renault par intérim. Pour la première fois en dix ans, le groupe est dans le rouge : 141 millions d'euros de pertes l'an dernier avec des ventes en baisse (-3,4%).
Un plan d'économies mis en place
Sur les 12 sites de production Renault en France, l'activité a déjà été ralentie sur certains sites. Quelques lignes de montage ont été supprimées sur les sites de Flins (Yvelines) et de Douai (Nord). En cause, les modèles fabriqués s'y vendent mal.
Renault prévoit un plan d'économie de plus de deux milliards d'euros sur trois ans. Les syndicats dénoncent un chantage à l'emploi et critiquent la stratégie de délocalisation du groupe. "Nous avons des usines chargées à l'étranger et nous avons en France des usines qui tournent à moins de 50%, nous demandons un rééquilibrage", explique Jean-François Pibouleau, de la CGT Renault.
Après l'affaire Carlos Ghosn, l'année à venir s'annonce encore plus difficile pour Renault. Le groupe doit respecter les nouvelles règles européennes d'émissions de CO2, sous peine de devoir payer, comme ses concurrents, de lourdes amendes en 2021.
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