Michelin demande davantage de "réactivité" à ses usines
Le document partagé par la direction de Michelin jette un froid. L'entreprise rend public le manque de compétitivité de quatre de ses sites et s'interroge sur leur avenir avec les syndicats.
Le site de Michelin à La Roche-sur-Yon (Vendée) est dans le viseur de la direction. Dans un rapport interne, le géant du pneumatique épingle cette usine pour son manque de compétitivité avec un carnet de commandes qui se vide. "On est dans un contexte actuel qui ne garantit en aucun cas l'avenir", déplore Jérôme Butte, un salarié. "On vit au jour le jour", poursuit son collègue Thomas Beatez. Pourtant, sur ce site, des efforts ont déjà été consentis, comme celui de travailler jusqu'à 16 dimanches par an.
Aucune fermeture prévue
Depuis plusieurs mois, Michelin fait un diagnostic de ses 15 usines françaises. Selon la direction, toutes ont des problèmes de compétitivité comparée à celles d'Europe de l'Est où les salaires sont quatre fois moins chers. La direction assure qu'aucune fermeture n'est prévue pour l'instant, mais des efforts de flexibilité devraient être réclamés. "Aujourd'hui, dans nos sites industriels, notamment en France, on n'a pas une réactivité suffisante, à la hausse comme à la baisse, pour répondre aux besoins du marché", estime Jean-Paul Chiocchetti, directeur Michelin France. Un diagnostic mené avec certains syndicats. Une transparence qu'ils apprécient, même s'ils se méfient. En 2018, les ventes de l'entreprise ont augmenté de 4%.
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