Le placement d'Ascometal en redressement judiciaire provoque une "onde de choc", déplore la CFDT à Hagondange

La reprise par un groupe italien a échoué. C'est la troisième fois en dix ans que le groupe sidérurgique fait l'objet d'une telle procédure.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Lorraine Nord
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L'usine Ascometal d'Hagondange (Moselle) visée par la troisième procédure de redressement judiciaire en 10 ans (photo d'illustration). (CÉDRIC LANG-ROTH / RADIO FRANCE)

"Une onde de choc s'est propagée sur l'ensemble des sites" après le placement du groupe Ascometal en redressement judiciaire, relate jeudi 28 mars au micro de France Bleu Lorraine Nord Alain Hilbold, délégué CFDT à Ascometal Hagondange (Moselle). La procédure a été prononcée mercredi à la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg.

Cette décision survient après l'échec de son projet de vente de trois de ses sites de production et de son centre de recherche au groupe italien Acciairie Venete. L'aciériste italien a d'ailleurs fait savoir par voie de communiqué de presse qu'il n'est pas responsable de cet échec et assure que cette décision "provient de l'incapacité d'Ascometal France Holding à satisfaire seul les conditions nécessaires à la vente".

Plus que trois mois de trésorerie pour tenir

Après l'annonce du redressement judiciaire, "l'anxiété et l'angoisse" se font ressentir chez les salariés, décrit Alain Hilbold. Le délégué syndical sur le site mosellan s'interroge sur l'avenir d'Ascometal. La sidération est d'autant plus grande pour les salariés que c'est la troisième fois en dix ans que le groupe sidérurgique fait l'objet d'une telle procédure. "On a connu un redressement judiciaire en 2014, on a remis ça en 2017, et aujourd'hui, sept ans plus tard, on se retrouve à la case départ", déplore Alain Hilbold.

Le délégué CFDT à Hagondange rappelle que sans "potentiel repreneur", la situation "repart à zéro". Mais il assure que les syndicats vont "continuer à travailler comme on le pourra via nos réseaux, avec nos directions générales, pour qu'on trouve un potentiel repreneur qui arrivera à sauver la situation". Alain Hilbold assure que "le temps est compté" pour les salariés d'Ascometal, car "le niveau de trésorerie permettra à l'activité de tenir encore trois mois". "Au-delà de ça, c'est l'expectative, on ne sait pas", se désole-t-il.

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