"Droit à la réparation" en Europe : "Une pratique bonne pour la planète, bonne pour le consommateur", se réjouit l'association Halte à l'obsolescence programmée

Le cofondateur de l'association "Halte à l'obsolescence programmée" était invité, mardi, sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Des téléphones en reconditionnement (illustration). (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est vrai qu'il y a eu quasiment l'unanimité parce qu'on est sur une pratique qui est bonne pour la planète, bonne pour le consommateur", se félicite mardi 23 avril sur franceinfo Samuel Sauvage, cofondateur de l'association Halte à l’obsolescence programmée après le "droit à la réparation" instauré par l'Union européenne. Les eurodéputés ont voté de nouvelles règles visant à encourager les consommateurs à réparer smartphones ou électroménager défectueux plutôt que de les jeter et d'en racheter d'autres. Le texte a été adopté à une très large majorité (584 voix pour, trois voix contre).

Samuel Sauvage se réjouit que le fabricant soit désormais "obligé de réparer un objet même en dehors de la période de garantie pour un prix et un délai raisonnables". Selon lui, "maintenant il va y avoir une interdiction de tous les obstacles à la réparation" parce que "les réparateurs indépendants bien souvent étaient entravés dans leur capacité à réparer les objets". "Il y a maintenant une prolongation de la garantie d'un an quand on aura choisi de réparer un objet après une panne, plutôt que de choisir d'acheter un appareil neuf", détaille le cofondateur de l'association Halte à l’obsolescence programmée. Pour lui, "ce sont autant de mesures qui vont favoriser la réparation en Europe".

Le Bonus réparation français "commence à faire des petits"

Il salue la mise en place en France du Bonus réparation, depuis un an d'autant que ce dispositif "commence à faire des petits" car après le texte voté mardi, "tous les Etats européens vont devoir imaginer un système comme celui-là pour soutenir la réparation".

"C'est vraiment important qu'on rééquilibre le choix du consommateur, qui bien souvent se retrouve à devoir acheter du neuf par dépit, parce que ça revient trop cher de réparer alors que le bon sens c'est de réparer". Les produits réparables mis au rebut représentent dans l'UE quelque 35 millions de tonnes de déchets chaque année. Or, selon une étude de la Commission européenne, 77% des citoyens européens préféreraient réparer leurs produits plutôt qu'en acheter de nouveaux. Cela leur ferait économiser de l'argent : les consommateurs européens perdent environ 12 milliards d'euros par an en achetant un bien neuf au lieu de réparer l'ancien.

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