Doux : un repreneur ukrainien, 300 emplois menacés
Le volailler Doux, qui emploie 1 200 personnes dans l'Ouest, est de nouveau au bord de la faillite. Il perd 35 millions d'euros par an. Son actionnaire, Terrena, jette l'éponge. Un groupe ukrainien est candidat à la reprise, mais il réclame 70 millions d'euros de subventions et pourrait supprimer 300 emplois.
Le volailler français Doux sous la coupe du géant du poulet ukrainien MHP : c'est le scénario actuel pour éviter le liquidation. Depuis deux ans, Doux perd de l'argent : 3 millions d'euros par mois. Seul repreneur connu, un groupe ukrainien prêt à mettre 100 millions d'euros sur la table, mais à plusieurs conditions : il veut des subventions publiques, la fermeture d'un site en Vendée et la suppression d'au moins 300 emplois.
Un mal chronique
Depuis son placement en redressement judiciaire en 2012, le groupe va de difficultés en difficultés. Et les différents gouvernements se succèdent à son chevet, comme lors d'une visite d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie en 2015, avec une crainte : la suppression des 1 200 emplois. Aujourd'hui, 270 éleveurs de l'ouest de la France travaillent exclusivement pour le groupe Doux. Des poulets destinés à l'exportation à 80% vers le Moyen-Orient. Le groupe Doux se donne jusqu'à la fin du mois pour étudier l'offre venue d'Ukraine.
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