Doux : inquiétude pour l'emploi
Menacé de liquidation judiciaire, le groupe volailler breton Doux pourrait être racheté par une société ukrainienne. Cette reprise prévoit des coupes sévères dans les effectifs et la fermeture d'un abattoir en Vendée. Les précisions de la journaliste Gwenaëlle Bron.
Les discussions ont commencé ce mardi 13 mars au matin à 9 heures, au siège social de Doux. "Elles se poursuivent actuellement dans un contexte tendu depuis que l'industriel ukrainien de la volaille, le groupe MHP, a déposé en fin de semaine dernière son offre de reprise", atteste la journaliste Gwenaëlle Bron, de France 3 Iroise, en direct de Châteaulin (Finistère). "Les 1 200 salariés du groupe sont inquiets pour leur avenir".
36 millions d'euros de pertes par an
L'offre était bien sûr attendue, mais elle suscite interrogations et craintes. Combien de postes seront maintenus sur le site de Châteaulin, pour combien de temps ? Les abattoirs de Chantonnay en Vendée seront-ils maintenus ? "Ce qui est sûr, c'est qu'en l'état, Terrena, l'actuel actionnaire de Doux, ne peut pas soutenir le volailler encore longtemps", poursuit la journaliste. "Pour vous donner un ordre d'idées, aujourd'hui, quand Doux vend une tonne de poulets, l'entreprise perd 200 euros. Des pertes qui s'élèvent à 36 millions d'euros par an pour ces deux dernières années". Face à cette situation qu'ils jugent dramatique, les syndicats appellent à une réaction urgente des pouvoirs publics pour sauver l'emploi dans le secteur. Un secteur déjà mis à mal par la concurrence étrangère.
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