Ardennes : l'État se désengage du projet de relocalisation des Cycles Mercier
C'est une mauvaise nouvelle pour l'usine Mercier. Le constructeur de vélos qui a équipé Raymond Poulidor devait revenir à Revin, dans les Ardennes, avec l'aide de l'État. Une relocalisation avortée, ce dernier s'étant désengagé.
À Revin, dans les Ardennes, on pensait que la roue avait enfin tourné pour ce territoire désindustrialisé. Pourtant, cinq mois après l'annonce de la relocalisation des Cycles Mercier dans le département, l'État se désengage finalement du projet. C'est un sentiment de trahison pour les élus et les habitants. "C'est triste, c'est malheureux, on pensait que ça allait faire revivre un peu la ville, apporter du dynamisme, plus de population, faire revivre un peu la ville et malheureusement, non", déplore une passante.
Un vélo iconique
L'usine de Cycles aurait dû voir le jour sur une friche. L'État prévoyait d'injecter 5,8 millions d'euros, avant de faire volte-face. Raison invoquée : le porteur de projet aurait fait l'objet de plusieurs enquêtes. Selon Bercy, la holding qui porte le projet "y investirait les fonds issus de fraudes et de leur blanchiment". Mais pour les élus locaux, le gouvernement aurait dû enquêter avant. Le fleuron Mercier, qui avait quitté l'Hexagone pour l'Asie, ne fera donc pas son grand retour en France. Plus qu'un vélo, c'est une légende, popularisé par l'iconique Raymond Poulidor.
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