C'est un accord historique qui pourrait rendre bien moins attractifs les paradis fiscaux. Vendredi 8 octobre, 136 pays ont accepté d'appliquer un taux d'imposition d'au moins 15% aux bénéfices des multinationales. C'est une victoire, en partie revendiquée par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. "C'est une excellente nouvelle. C'est un point final à quatre années de négociations intenses dans lesquelles la France a joué de bout en bout les premiers rôles", a-t-il déclaré.Pour certains experts, l'accord est loin d'être suffisantCe taux d'imposition s'appliquera aux entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires d'au moins 750 millions d'euros. Et grâce à cela, les pays signataires de l'accord pourront récupérer près de 130 milliards d'euros supplémentaires qui échappaient jusque-là à l'impôt, dont 5,9 milliards d'euros de recettes fiscales pour la France. Mais selon certains experts, l'accord est loin d'être suffisant. "Pour Oxfam il fallait un taux d'imposition plus haut, sans exception, surtout sans trou dans la raquette. Il aurait fallu un partage des droits d'imposition beaucoup plus juste", explique Quentin Parrinello, porte-parole d'Oxfam France.