Immobilier : les prix fléchissent, le nombre de ventes chute

La plupart des réseaux d'agences immobilières dressent ce constat dans les baromètres du troisième trimestre. Une flambée du coût du crédit constitue la principale raison d'une telle évolution.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des affiches pour un appartement à vendre sur un immeuble à Paris, le 21 septembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Le marché de l'immobilier ancien a fortement ralenti cet été, avec un nombre de transactions en net recul et des prix en baisse, relèvent les réseaux d'agences dans leurs baromètres du troisième trimestre. Seule la Fédération nationale de l'immobilier détecte toujours une progression des prix, de 1,1%, dans son dernier baromètre remontant au 1er septembre.

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Pour Century 21, qui évoquait déjà une baisse des prix au deuxième trimestre, celle-ci s'est encore accentuée entre juillet à septembre, avec 4,1% de baisse sur un an pour les appartements et 2% pour les maisons. Même chose pour Laforêt, qui enregistre une baisse de 3,1% des prix au mètre carré, et pour Orpi, pour qui les prix depuis le début de l'année ont reculé de 2%.

Une baisse qui commence à gagner toute la France

La cause de ce phénomène est la flambée du coût du crédit, qui exclut de nombreux primo-accédants. Le marché est porté par les "secundo-accédants", qui achètent en vendant leur bien précédent et ont donc un apport conséquent. Pour Laforêt, ils représentent désormais plus d'un acquéreur sur deux, contre moins de 20% pour les primo-accédants.

Voilà pourquoi tous les réseaux font état d'une chute des transactions. Leur nombre a ainsi reculé de 22% selon Orpi, de 15% selon Laforêt et de 23 à 27% selon Century 21. 

Comme depuis plusieurs trimestres, ce sont les grandes villes qui tirent les prix vers le bas, et en particulier Paris. "La baisse (...), même si elle est aujourd'hui relativement faible et hétérogène, commence à gagner progressivement toute la France et des régions ou des villes qui étaient orientées à la hausse, comme la Bretagne", a commenté pour l'AFP Yann Jéhanno, président de Laforêt.

Bordeaux, Rennes ou Lyon suivent la même tendance à la baisse, relèvent les professionnels. Exceptions qui confirment la règle, plusieurs villes, notamment au bord de la Méditerranée, ont continué de voir leurs prix grimper, en premier lieu Marseille et Nice.

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