Les taxes foncières explosent, les propriétaires s'émeuvent
L'Union nationale de la propriété immobilière estime que les taxes ont augmenté de 22 % en cinq ans.
Difficile de ne pas le remarquer lorsque l'on est propriétaire : les taxes foncières augmentent. Elles ont même bondi de près de 22 % en cinq ans, selon l'Union nationale de la propriété immobilière(UNPI), qui s'alarme mercredi 16 novembre de leur impact sur le pouvoir d'achat des propriétaires-bailleurs. Il aurait perdu 10 % de sa valeur sur la période 2005-2010, selon le président de l'UNPI, Jean Perrin.
Quelles sont les causes de cette augmentation, et comment y remédier ? FTVi fait le point sur le rapport de l'association.
L'inflation augmente moins vite que les taxes.Selon les chiffres de l'UNPI, sur cinq ans, les cotisations totales de la taxe foncière sur les propriétés bâties ont augmenté en moyenne de 21,94 % alors que l'inflation n'a grimpé que de 8,05 %.
De lourdes obligations pour les propriétaires. Jean Perrin pointe également du doigt la "faible progression des loyers", la "hausse de la fiscalité et des dispositions réglementaires coûteuses comme les obligations de diagnostics et les nouvelles normes de sécurité pour les ascenseurs", comme facteur de grève du pouvoir d'achat des propriétaires.
Des disparités selon les lieux. Le montant de la taxe foncière est calculé sur la base de la valeur locative du bien sur laquelle sont perçues des parts régionales, départementales et municipales ainsi que, lorsqu'elles existent, des parts pour les communautés de communes et d'agglomération.
Du coup, la forte progression des taxes est davantage le fait des cotisations régionales et départementales (+28,83 % en moyenne) que des cotisations communales (+18,87 %), selon l'UNPI. Les deux communes qui ont le taux d'imposition le plus fort sont Mizoen (Isère, 86,03 %) et Fontanès-de-Sault (Aude, 85,67 %).
Quelles pistes pour résoudre ce problème ? Le président de l'UNPI compte publier début décembre 2011 un livre comprenant "60 mesures pour le futur ministre du Logement". Il suggère entre autres de vendre quelque 2 millions de logements HLM, soit la moitié de ceux-ci, à leurs locataires pour un prix moyen de 100 000 euros. Cela devrait selon lui rapporter un total de 200 milliards à l'Etat.
Il propose également de faire gérer 90 % du parc HLM restant par le secteur privé, ce qui permettrait une économie de 50 à 60 milliards sur 5 ans, selon lui. Des mesures qui risquent de ne pas faire l'unanimité.
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