Engagement d'Emmanuel Macron sur les sans-abri : "Nous prenons date" et nous voulons une "action concrète"
Le porte-parole du DAL (Droit au logement), Jean-Baptiste Eyraud a réagi dimanche sur franceinfo aux promesses faites par Emmanuel Macron lors de ses voeux présentés aux Français pour la nouvelle année 2018. Il se dit prudent.
Le Droit au logement (DAL) accueille avec prudence les nouvelles promesses faites par Emmanuel Macron, lors de ses premiers vœux aux Français dimanche soir. Alors que le chef de l'Etat a redit sa "détermination" à "apporter un toit à toutes celles et ceux qui sont aujourd’hui sans abri", Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL (Droit au logement), demande lundi sur franceinfo au président de passer aux actes.
"C'est au président de taper du poing sur la table"
"Il avait dit le 27 juillet à Orléans 'd'ici la fin de l'année, je ne veux plus avoir des femmes et des hommes dans les rues'", a rappelé Jean-Baptiste Eyraud. "Alors, on n'a pas beaucoup avancé depuis, malheureusement. Et c'est au président de la République de donner l'injonction, de taper du poing sur la table", a-t-il ajouté. Pourtant, rappelle le porte-parole du DAL, "on a les moyens en France d'accueillir les sans-abri sans problème". De nombreux logements sont disponibles selon lui.
On n'a jamais compté autant de logements vacants : 3 millions de logements vides, 11 millions de mètres carré de locaux appartenant à l'État qui sont vacants, donc il y a vraiment de quoi faire
Jean-Baptiste Eyraud, DALfranceinfo
Mais il en appelle à une action réelle de l'Etat. "Encore faut-il qu'il y ait la volonté gouvernementale d'agir et ce nouvel engagement que prend le président de la République aujourd'hui, nous prenons date, nous allons lui demander de passer maintenant à l'action concrète", lance Jean-Baptiste Eyraud.
Appel du DAL à manifester
Une manifestation, organisée par le DAL, est prévue lundi 1er janvier à 15h devant l'hôpital du Val-de-Grâce, actuellement vide, pour que des sans-abris y soient accueillis. Les paroles du chef de l'État pour les sans-abri interviennent après la polémique déclenchée vendredi 29 décembre par Christophe Castaner sur les places en hébergement d'urgence. Le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement avait affirmé qu’il restait des places d’accueil pour les sans-abri et que des femmes et des hommes refusaient d’y être logés, une affirmation jugée immédiatement "indécente" par le Secours catholique.
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