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Vidéo Passoires énergétiques : "Très peu de locataires vont se retourner contre leur propriétaire-bailleur", estime la fondation Abbé Pierre

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Article rédigé par franceinfo
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Selon le ministère de la Transition écologique, 5,2 millions de logements en France étaient classés F et G début 2022. Pour Hélène Denise, invitée du "Talk franceinfo" sur Twitch, il est "difficile d'aller en justice pour se retourner contre son propriétaire-bailleur, surtout quand on est vulnérable."

Depuis le 1er janvier 2023, la loi contre les passoires thermiques s'est durcie en France. Le terme "passoire thermique" parfois remplacé par l'idée de "passoire énergétique" désigne des logements particulièrement énergivores souvent à cause d'une mauvaise isolation. Aussi, depuis le début de l'année 2023, la location des logements classés G consommant plus de 450 kWh par mètre carré à l'année est interdite. Mais "très peu de locataires vont se retourner contre leur propriétaire-bailleur", estime Hélène Denise, chargée de plaidoyer pour la fondation Abbé Pierre, invitée du Talk franceinfo sur Twitch, mercredi 4 janvier.

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"On le voit, ce n'est pas facile à faire, poursuit-elle. Déjà, il faut connaître son DPE, en plus, c'est une obligation sur les propriétaires qui n'est valable que pour les renouvellements de bail ou pour les nouveaux baux, donc si vous êtes dans votre logement et que vous êtes G, il faut attendre ce moment-là pour faire valoir son droit."

Selon une estimation officielle publiée par le ministère de la Transition écologique, 5,2 millions de logements en France étaient classés F et G début 2022. Aussi, la Loi Climat prévoit une succession d'interdictions au cours des prochaines années. Une seconde étape est prévue en 2025 interdisant tous les logements classés G puis, en 2028, les habitations classées F seront également interdites.     

Près de deux Français sur trois ne connaissent pas le DPE de leur logement, selon le baromètre Monexpert-renovation-energie/Opinionway publié en 2021. Pour Hélène Denise, il est "difficile d'aller en justice pour se retourner contre son propriétaire-bailleur, surtout quand on est vulnérable, qu'on a déjà des difficultés à payer son loyer, qu'on a eu du mal à trouver un appartement, on sait très bien que très peu de locataires vont faire valoir ce droit, si déjà, ils le connaissent."

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